L’ART DÉCORATIF fournis de trois mètres par la fabrique, sont recoupés au pied, pour la pose, suivant que la hauteur de la pièce entre stylobate ou ci-maise et corniche le comporte. Quelques modèles courants de ces papiers en lés ont été choisis pour illustrer cet article. Composés par des dessinateurs de mérite, ils sont très satisfaisants. Comme exécution, ils laissent en général à désirer sous le rapport du choix et de la délicatesse des tons. Justement parce que l’avenir du papier peint est à cette nouvelle fabrication et qu’on ne peut trop l’encourager, il faut en signaler les faiblesses aux industriels qui l’ont entreprise: c’est la meilleure manière de leur témoigner l’insérez qu’ils méritent et de les seconder. Le succès leur est assuré, s’ils recherchent les dessins d’artistes capables d’idées exemptes de vul-garité, sans craindre de les payer largement, plutôt que d’éparpiller leurs frais sur une LOVATELLI multitude de modèles de bas rang, — et s’ils apporteras au choix et à l’exécution des tons des soins en rapport avec la beauté de tels dessins et les besoins des gens de goût. On a cru compléter cette décoration par l’addition d’une contre-frise épaulée contre la ligne de la cimaise. Sans exclure cette addition en principe, je la crois plutôt inutile. La contre-frise, à moins d’être une bande indépendante des lés, complique la pose, les lés ne pouvant être produits en grand qu’a longueur fixe, tandis que la hauteur des appartements entre lam-bris et cimaise varie l’infini. Sa valeur déco-rative est d’ailleurs discutable. La contre-frise, dont le motif, nécessairement montant, doit être en rapport avec celui de la frise par le sujet, est extrêmement difficile à des-éd. siner. On tombe fatalement soit dans l’insi-gnifiance d’une simple bordure, soit dans la sécheresse de dispositions de masses plus ou moins géométriques, soit dans la niaiserie des plantations d’iris et de pavots que vous savez. En outre, c’est une erreur de croire que la décoration picturale introduise un élé-ment d’intérêt à cette place. S’il ne s’agit que d’une bordure, elle double inutilement et male abusivement la ligne de moulura-tiOns de la cimaise. Si la contre-frise a plus d’ambition, coupée au hasard par les meu-bles, n’apparaissant que par fragments dé-chiquetés, elle ne peut valoir par elle-même; en revanche, elle nuit à l’effet des meubles, poste lesquels elle forme un mauvais fond. Elle parait , en somme, plutôt nuisible qu’utile. G. M. JACQUES. 2t2 FIND ART DOC