FÉVRIER 1902 danger, — que toujours il vous souvienne de ce mot prophétique de Michelet qui pose à l’art français l’alternative de cette inéluc-table destinée: Inventer on périr. A la déchéance, notre art industriel a préféré l’invention. Depuis l’Empire, il suc-combait au souvenir obsédant des styles, à la maladie de la copie: le nouvel ouvrage de son vengeur et de son juge définit à sou-hait le chemin parcouru, le temps rattrapé. Malgré les craintes de quelques misanthropes qui semblaient appréhender l’heure de l’éga-lité, malgré les objections ou les dédains du pessimisme, en dépit de son architecture composite qui marquait un recul sur les in-novations des Formigé, des Dutert en 1889, l’année 19oo a permis de constater e l’orien-tation nouvelle de nos facultés, leur meilleur emploi »; la dernière décade a consacré e MANUFACTURE ROYALE DE ROZENPURG nrInn n VASE EN PORCELAINE de l’art». A l’heure présente, «la convoitise de beauté est devenue un besoin social ; chacun espère d’elle le souverain réconfort, qui élève rame, la distrait et la console… Telle est la brève conclusion de l’historien, qui revient d’interroger toutes les branches GALLE n «ANGELICA ARCIIANCELICA» CRISTAL MARQUkTE ET GRAVE de nos industries. Ce n’est pas il dire que tout soit heureux, parfait, définitif, original ; que l’originalité même ne se souvienne encore trop souvent des conseils de l’Angleterre ou de l’Extrème-Orient. Cet «art nouveau » n’est qu’un début, qu’une promesse… Cependant, ne médisons point de l’ave-nir! «En France, tout n’est-il pas tact, déli-catesse et mesure?» Ici, la critique de M. Roger Marx sympathise avec l’art de Lalique. Dans l’écrivain au sens divinateur l’artiste apparaît, non seulement par le style toujours châtié, mais par le choix menu des illustra-ao3 FIND ART DOC