L’ART DÉCORATIF CROQUIS D’INTÉRIEURS u.SQU’ll, s’agit de disposer notre intérieur, de créer le décor journalier du chez-soi, on s’aperçoit bien vite que le caractère que tandis que le dessin direct de l’artiste, appuyant sur les parties capitales, affirme mieux l’intention ornementale, le grand parti d’ensemble que l’on a voulu adopter. Nous avons réuni encore quelques des-sins pris dans les cartons de MM. Charles Plumet et Tony Selmersheim, qui sont, on le sait, parmi les artisans les plus assagis et les plus réfléchis de l’ameu-blement moderne. Archi-tectes avant tout, ils savent à quelles inévitables lois de construction et de logique doivent obéir leurs con-ceptions, et c’est là un point de vue que l’on ne saurait abandonner sans risquer de tomber dans les pires excès. Nous avons l’intention de donner à ces études une suite, et de re-chercher d’autres projets d’intérieur dus à quelques autres artistes, révélant par suite des recherches personnelles différentes, mais se préoccupant toujours de raison, de simplicité et d’élégance, ce qui nous parait etre les qualités inéluctables de notre temps et de notre race, si nous voulons rester, dans nos manifestations d’art, conformes à CH. PLUMET ET TONY SELMERSHEIM nous cherchons à donner à ces aménagements ressort non point tant de la structure parti-culière de tel ou tel meuble pris isolément, mais de l’aspect d’ensemble, de la tenue gé-nérale, — chaque partie du mobilier ne de-venant qu’un élément qui doit rentrer dans l’impression dominante d’un tout cohésif, d’une unité décorative, C’est pourquoi, pour commu-niquer le juste sentiment de ce que peut étre un appartement moderne, des qualités propres qu’il doit révéler, il est excellent de montrer, à côté de reproductions de détails, donnant quelques meubles dont il est plus aisé de saisir ainsi la structure intime et caractéristique, des cro-quis indiquant tout l’arrangement d’une pièce, — d’un salon, d’une chambre à coucher, d’une salle à manger. Les projets d’artistes, qu’ils aient été suivis ou non d’exécution, sont ici les documents les plus va-lables, et servent même mieux nos convenances que la photographie; car lorsqu’il s’agit de perspectives plus vastes, l’objectif du photographe dé-forme volontiers les plans et les proportions; CH. PLUMET ET TONY SELMERSHEI, notre caractère foncier. Et s’il peut se pré-senter parfois, dans les exemples que nous t90