JANVIER 1902 l’hiver dernier; mais, au contraire, un objet qui n’évoque aucune autre idée que celle de son usage, de ses fonctions et du rang so-cial et intellectuel de ceux qui s’en servi-ront. Quand chaque artiste adonné aux arts décoratifs entendra sa mission de la sorte, on fera moins d’objets d’art, —et les gens qui ne sont pas des maniaques du bibelot, mais souffrent de la vulgarité, quand ce n’est pas la sottise, des objets dont ils sont forcés de s’entourer, ces gens-là trouveront dans chaque boutique ce qu’il leur faut. Dans revécution, cette belle lampe de M. Durrell,: de mente que les deux autres reproduites a petite échelle a dévié quelque peu des intentions qu’on peut supposer à l’auteur. En particulier, les réservoirs sont en cuivre, revêtus d’émail brun marbré, plu-tôt morose. Le choix d’une matière si peu attendue n’est pas sans surprendre. quand le cristal, la porcelaine et certains grès offrent, avec leur noblesse, les ressources de couleur et de plasticité propres à compléter la ri-chesse et la beauté de l’objet. Un esprit ouvert doit cire ‘,rift à accueillir toutes les découvertes, mais il doit savoir juger dans quelle mesure il convient de s’en servir. Un Tiffany travaillant pour les mil-liardaires peut créer des splendeurs par le jeu des matières étranges qu’une chimie nou-velle met à sa disposition; niais pour les choses ordinaires, les matières ordinaires res-tent les meilleures — et les plus belles. Les colonnes d’albâtre ou d’onyx qu’on 167 Coure: sus, FIND ART DOC,