L’ART DÉCORATIF de la maison Ch ristofle, dessinées par M. Ar-nour la 111 pe u pavot» et lampe u feuilles d’eau sont d’une irréprochable correction. La solu-tion du point le plus délicat de la composi-tion l’assemblage du support avec le réservoirest cherchée dans l’épanouissement du support LELEU en calice de fleur, dans lequel le réservoir re-pose. La décoration florale, bien conduite et bien détaillée, un peu minutieuse meule, enve-loppe le support du bas jusqu’en ha ut dans l’une, en laisse la partie supéri.11, dé,g;1é, dans l’autre. Nous préférons cellt-ui . yui,eu hie plus légère et dont la galbe est plus incisif. Dans toutes deux le support est argenté, le réser-voir en cristal ; combinaison harmonieuse de matières nobles, très supérieure en vraie ri-chesse à ces malérfillls truqués. chipotés sous prétexte de recherché, qui sont 1111 des tra-vers de l’art nouveau tel que quelques-uns l’entendent. La lampe composée par M. Coupri pour NI M. Susse frères tient davantage de l’objet d’art proprement dit. Le style très fleuri de la composition n’en exclurait pas la correc-t but, n’étaient les deux lianes en forme d’anse, qui corrigent, il est vrai, l’élancement d’un support autrement un peu grêle, mais apparaissent comme des superfétations dont la présence s’explique insuffisamment. La composition de celle de M. Saglier est beaucoup moins fouillée. Ici, le réservoir est en grès de Dan-Intense, d’un ton blond et chaud fort agréable, et se marie à merveille avec l’argenture du support. La grande lampe de M. Dufréne repré-sentée à part est traitée dans tut esprit tout à fait différent des précédentes. La dore, mise à contribution dans ces dernières, soit d’après la supposition qu’on rend l’objet plus intéressant en lui en donnant les formes (cas de M. Cllotfitrp, soit en manière d’illustrations sur la surface de l’objet (cas de M. Arnoux), n’est plus ici que l’instrument au moyen du-quel la forme élémentaire s’enrichira de quel-que modelé aux places les plus propices à cet enrichissement, forme et modelé se fon-dant. C’est bien là la véritable définition de la décoration plastique dans les objets; et c’est cette définition, méconnue par presque tous les s[yles anciens, qui doit être le principe dé la décoration dans le présent et l’avenir. Nulle part peut-être jusqu’ici, elle n’a été appliquée plus intégralement que dans cette lampe de M. Dufréne. Des suppositions de racines donnent à la base des reliefs ré-guliers dans leur imprécision; des supposi-tions de tiges, montant droit- selon les géné-ratrices d’un cylindre, conservent au tronc la régularité d’un solide géométrique, au sommet duquel un bouquet de feuilles de laurier ou d’olivier, ou d’autre chose — car ceci n’importe guère — termine chaque tige, l’ensemble des bouquets formant le noeud terminal du support, le mamelon sur lequel s’assiéra le réservoir. L’artiste a demandé à la nature les moyens d’établir son modèle, mais il n’y a rien de la nature dans ce mo-dèle: il y a un support où quelque chose corrige la sé.vtirl6, de la mathématique en en conservant l’ha 11110 nie. La résultante est : bel obici Non tut objet d’art dans le sens prétentiuux dont on nous importune de toutes parts, et que M. Lavedan a si justement ba-foué dans une comédie jouée aux Variétés [66 FIND ART DOC