L’ART DÉCORATIF dégradations plus suaves. Plus d’Aspects très contrastés, oit la Falaise tumultueuse voisi-nait avec la Montagne auguste, ttn la Baie CROQUIS POUR LE «LAVOIR A TREBOtII.n traversée par un grand souffle matinal Sun, Hait un port de salut auprès de la Nuit en mer. Les premiers .1speets de la Nature étaient plus épiques; la Féerie des Heures est plus tendre. Mais c’est toujours l’ex-pressif par l’ornemental au gré d’un maitre décorateur. Il laudrait bannir toute rhéto-rique pan’ définit’ leur éloquence. Car la plume est inhabile a faire voir la voile où :deist pris le croissant japonais du Premier quartier, les nuages montueux au Crépuscule, ou l’Orage qui monte sur les gerbes entas-sées de la moisson blonde. Qui décrira mieux que Fauteur les ramures qui laissent trans-percer les Derniers rayons ou la Pleine lune qui surgit comme une hostie colossale ; Voici la Brume perfide et le Vent. Voici le Calme plat et l’étrange Tempête. Plus loin, l’Aube mauve et la Nuit violette. Ici, l’Arc-en-ciel dominant la lande et la mer; là, les bateaux vermoulus dormant sur leurs Reflets. Et l’Averse, et la Neige, et tous les états des heures et des times, avant la solitude incen-diée d’or vert et de topaze rougie au Soleil couchant Rivière est un magicien, parce qu’il de-vine la’ vraie mission du paysagiste. k quoi bon calquer la nature, souvent banale et maussade, qui n’est pas toujours et partout sublime ? Et pourquoi rivaliser avec l’inimi-ttible spendeurè Mais vive le paysage déco-ratif extrait de Bretagne et raccourci d’uni-vers Mais, au point de vue spécial de l’Évo-lution, quel intéret d’y surprendre encore le confluent harmonieux des influences contem-poraines: estampe japonaise et lumière im-pressionniste d’une part, de l’autre Puvis de Chavannes et notre Poussin, c’est-à-dire Orient et Occident rapprochés dans un ensemble abso-lument original, tradition de la forme et rénovation de l’aspect, beauté permanente et sensation rugitive Mais cet art personnel et savant justifie nos pressentiments, démontre que les impressionnistes ne furent que les primitifs d’un vouloir nouveau ; il sentit peut-etre injuste de soutenir que leur névrose visuelle Mt le contraire de l’art et de Fini-nmrtelle beauté ; mais ce que leur analyse CROQUIS l’OUR LE «BOIS ilE PINS« ‘lad,: n’avait semblé qu’entrevoir, s’affirme éloquemment dans cette synthèse réconciliant avec un bonheur inédit la couleur avec l’il-rabesque, se définit d’instinct et de réflexion 158