JANVIER 1902 E, FIENET (COMPOSITION DE H. GILLET) comme s’il était tissé dans l’étoffe, car on n’a pas craint de le couper au bord et de ne lui laisser qu’uni: partie tic lui-rune et assez irrégulièrement. L’originalité de l’effet con-siste en une combinaison d’or et de soie. Les oeillets de suie c ieil or sont les feuilles de fils d’or japonais; il parait que cet or a une qualité précieuse, il est le seul qui ne s’oside pas. Il faudrait encore citer parmi les derniers ouvrages d’Henry un fort joli abat-jour, composé par Edme Couty, dans le mémo. style que le coussin; la forme ronde de l’objet aurait malheureusement rendu le dessin peu intelligible en reproduction. Les broderies du prince Bojidor Kara-georgevitch sont encore d’un goût exquis dans sa simplicité. Le prince Karageorgevitch ne recherche pas les formes tourmentées que des esprits trop avides de nouveau produisent aujourd’hui et qui veulent absolument se distinguer plutôt par la bizarrerie que par la beauté. Les fleurs printanières qu’il a jetées sur ce premier coussin sont naturelles ou du moins possibles, comme si elles venaient d’être cueillies et lancées là par une main nonchalante. Naturelle aussi et rustique Punique branche de feuillage qui semble tombée sur l’autre coussin. Ces dessins purs et fidèles n’ont pas besoin d’autre ornement. Combien différentes sont ces autres bro-deries qui nous viennent d’outre-Rhin’ Dans celles de M. Paul Burck, de Munich, la sur-face entière du coussin se couvre de feuilles et de fleurs, et certes, il faut le dire, cela n’est pas banal; c’est une conception forte-ment pensée. L’esprit fécond de l’artiste a créé la difficulté et l’a résolue, car ces des-sins ne sont pas un jeté, une inspiration simple et spontanée; les tiges s’enchevêtrent et se contournent en arabesques savamment étudiées, qui s’ornent de fleurs et de feuilles dont pas une seule n’est là par un caprice. Il n’est pas étonnant que le jeune et déjà célèbre artiste ait dans son pays une répu-Ill .43 (COMPOSITION D’EDIIE COM’)