JANVIER 1 httt! dérouler sur une mer, des collines bleues, des sables jaunes rendus à jamais sacrés par la plus prodigieuse histoire. Carthage! Les jardins d’Hamilcar, le voile de Tanit, l’épopée des mercenaires et, parmi tant d’horreur religieuse et de volupté cruelle, les amours de Math° et de Salammbô! Ébloui de lumière et de sous cuirs gran-dioses, le livre de Flaubert à la main, il parcourut les lieux oit se joua l’ancien drame. Il retrouva dans les types d’aujourd’hui les t■pes d’autrefois. Il sculpta ner-veusement des prêtres, des guerriers, des courtisanes. les petits enfants et les vendeurs de saumure II vécut les heures effroyables du ■■ Défilé de la Hache, ressentit l’humiliation de la défaite, la rage de l’empri-sonnement, la morsure de la faim; il fixa, de la façon la plus poignante, un des gestes de l’horrible agonie ,■ Quelquefois, lorsqu’un gy-paète, posé sur un cadavre. le déchiquetait depuis long-temps déjà, un homme se mettait à ramper vers lui avec un javelot entre les dents. Il s’appuyait d’une main et, après avoir bien visé, il lançait son arme. La hère aux plumes blanches, troublée par le bruit, s’inter-rompait, regardait tout à l’entour d’un air tranquille, comme un cormoran sur un écueil, puis elle replongeait son hideux bec jaune, et l’homme désespéré retombait à plat ventre dans la pous-sière.” Puis ce fut le retour de Matha à Carthage. le héros lié sur un éléphant, les membres en croix, le délire de la fouie qui rac-compagne. Ce groupe a été malheureusement détruit. mais deux petites femme, nues, secouant des tambou-rins et des couronnes, en attestent encore le mouvement exalté, l’extra-ordinaire ardeur. Puis ce fut le chef-Tnéuvre, en marbre, ivoire et bronze, si grand malgré ses propor-tions restreintes, contenant dans une forme précieusement ciselée lé tumulte de l’ante, le soulèvement de la chair, la lies-, infinie du désir. Vous conndisSu, rad. LE tirs! CLRANIQUE (ALEXANDRIE,