L’ART DÉCORATIF Guillai-net, Albert Besnard, vous avez éprouvé n’est-ce pas, l’impression de Baudelaire de-vant les œuvres de Fromentin. Il est pré-sumable que je suis moi-même atteint quelque peu d’une nostalgie qui m’entrante vers le soleil ; car de ces toiles lumineuses s’élève pour moi une vapeur enivrante qui se condense bientôt en désirs et en regrets… r Enfin, n’étant plus dans l’état d’esprit né-cessaire à la compréhension de Vallgren, agacé d’autre part des prétentieuses niaiseries nées du pastiche de ce maitre, de tant de figures sèches, émaciées, efflanquées, pleines de morgue décadente et d’affectation sym-boliste, vous avez demandé aux statuettes de Théodore-Rivière des formes saines et gra-cieuses , une beauté instinctive, la poésie de la chair et la joie brillante de la vie. M. Théodore-Ri-vière est en cifet vivant et coloré entre 1051, nos sculpteurs. Méri-dional, il doit peut-ètre son goût du pitto-resque à sa naissance, à sa patrie da brune Toulouse Au milieu des difficultés, des dé-tresses véritables de ses débuts qu’il tait avec une pudeur un peu farouche, malgré les influences d’école et d’atelier, Théodore-Rivière affirma dès le premier jour son tempérament d’orienta-liste. Au Salon de 1881, il exposait déjà un Nu-bien, à celui de 1882, une Orientale après la danse dit sabre. En 1889, désespérant de la justice du public et des jurys, il gagna l’Afrique, dont il nie-llait, comme Baude-laire, la singulière nostalgie. Là encore, l’existence ne lui fut pas clémente; il dut accepter un poste de professeur de dessin chez les Pères Blancs de Carthage. Mais il respirait l’air embrasé, chargé de parfums, il voyait les flammes du soleil, ondes chan-geantes et bigarrées, se NIUR CEIWIIQUE (SLENALLJRIU