DÉCEMBRE Mi BINE GRŒNDAHL PORCELAINE AJOURÉE présent la lumière. Cela n’est peut-être pas si sûr qu’on le dit; mais il est certain qu’il nous en vient des pays scandinaves des porcelaines ex-quises. Après celles de la Manufacture Royale de Copenhague et celles de Rcerstrand à Stock-holm, voici qu’apparaissent dans les beaux ma-gasins celles de la Manufacture Bing et Groen-dahl, à Copenhague. Celles-ci se distinguent des sauver ses pièces des conséquences qui ré-sultent de là. Vu de tout près, c’est très beau, quoique pas gai; dans l’ensemble d’un inté-rieur, c’est perdu. Dans les pièces de la Manufacture Bing et Grcendahl, les coloris sont plus soutenus et plus variés, les dessins larges, et néanmoins délicats. Ces artistes du Nord sont d’incomparables décorateurs, quand ils veulent n’être que cela. Dans certaines séries de pièces la Manufac-ture Bing et Grcendahl fait usage du décor en relief. Une variété qui lui est tout à fait propre est celle des vases ajourés dans les parties su-périeures, dont on voit un dans ces illustra-tions: Ce sont des pièces admirables, mais coûteuses. A côté de celles-là, des vases à décor peint — en bleu d’un ton assez soutenu — qui ne coûtent que quelques francs restent néan-moins encore des bibelots distingués. L’assou-plissement de la production à des conditions de prix si différentes, en lui conservant dans toutes une valeur artistique, donne une haute idée de la direction de cette manufacture. Le prix! c’est à cela qu’il faut toujours en revenir, si l’on veut voir fleurir un art pratique, un art qui serve à quelque chose. Le programme du vingtième siècle n’est plus — comme l’écri-MAURICE DUFRÉ,E porcelaines de la Manufacture Royale par leur caractère nettement décoratif. La Manufacture Royale est tombée dans l’erreur de faire de tout tableau sur porcelaine; le charme de ses pales coloris et le talent de ses peintres ne peuvent tz3 MAURICE DUERENE