DÉCEMBRE 1901 circonstances. M I lenry de Waroquier possède, de son côté, ce meme don de l’élégance à la fois raffinée et discrète, qui est la meilleure expres-sion du bon ton, et en tout cas l’ex-pression la plus française, la plus parisienne du nouvel art. Ce tout jeune artiste a exécuté de nombreux projets d’étoffes décorées: tapisseries, soierie tissée, cretonnes imprimées, etc. ; il n’est pas douteux que l’indus-trie accueille ces productions avec tout l’empressement qu’elles méri-tent, puisqu’elles savent faire accepter l’idée décorative moderne sans éveiller l’idée de révolution. La courageuse campagne de M. Marius Vachon a porté ses fruits en maints endroits, et Rouen, entre autres, a vu son école régionale com-plètement réor-ganisée en vue de satisfaire à des besoins plus pré-cis. Placée sous la direction d’un artiste de juge-ment éclairé, de goût sûr et d’es-prit pratique, M. Victorien Lelong, elle forme aujour-d’hui des élèves ca-G. DE FECRE G. nx nJuxr 119 G. DE rollRE pables de renou-veler entièrement, et à son plus grand profit, la décoration des étoffes produites par l’industrie rouennaise. Les travaux de quel-ques-uns de ces jeunes gens, ex-posés par l’école, témoignaient déjà de senti-ments personnels, de lo-gique et d’équilibre dans l’inspiration, voir d’origi-nalité. C’est beaucoup, et en tout cas ces résultats obtenus en si peu de temps sont tout à l’honneur des maîtres et des organisateurs de l’école. Mais ce serait une erreur impardonnable, de la part de l’industrie, d’avoir trop tôt recours exclusive-ment aux ressources que peut ainsi lui fournir l’en-seignement des écoles spé-ciales, à Rouen et ailleurs. L’industrie des étoffes est