L’ART DÉCORATIF G. DE l’EURE Parmi les meilleurs travaux exposés à Rouen, on admirait les soieries de la Mai-son Cornille frères dont les dessins ont été demandés pour la plupart des artistes de Sèvres, M. A Sandier, directeur artistique de la Manufacture na-tionale, Mne Rault, etc. Si MM. Cor-nille se sont fait les champions de l’idée artistique dans l’industrie des soies, M. Besselièvre, le fabricant bien connu de Maromme, montre une décision non moins ré-solue ni moins bien inspirée en ce qui concerne les cretonnes et velours imprimés de la fabrique rouennaise. Une portière en velours de coton-peluche très harmonieuse de coloris, et tout un lot d’étoffes et de frises pour tentures, témoignent d’un gant excellent dans le choix des motifs décoratifs, et d’une grande perfection dans l’exécution. Les cartons des étoffes exposées par M. Besselièvre sont de M. Victorien Lelong, directeur de l’École régionale des Beaux-Arts, et l’on ne peut qu’en louer l’agence-ment sobre et gracieux, d’une stylisation modérée, sans raideur et la couleur sou-vent très vive et très gaie, mais toujours harmonieuse; ce sont là en somme des oeuvres pleines de mesure et de tact, parfaitement faites pour leur rôle transi-tionnel, en attendant des hardiesses plus catégoriques. Les deux cartons de M. W. Lovatelli appellent les mêmes éloges et la même remarque. Cet artiste original, qui manie avec brio les effets de couleurs et les silhouettes caractéristiques, avait envoyé à Rouen des oeuvres d’une inspiration hardie, et qui furent remarquées. Les deux reproductions publiées ici se rap-prochent davantage de la production courante, grâce à des effets plus sobres, à une fan-taisie plus discrète sans être moins agréable. M. Maurice Dufrène, lui aussi, s’est quelque peu occupé de la déco-ration des étoffes ; et il y a apporté cette souplesse dans la distinction q ue nous avons dé. jà maintes fois sig-nalée en d’autres G. DE KURE lû G. Dl’EURE FIND ART DOC