L’ART DÉCORATIF 4° ExPosition internationale des Beaux-Arts, à Venise, du 22 avril au 31 octobre. — Exposition internationale des Arts décoratifs modernes, à Turin, d’avril à novembre 0902. La dixième Exposition internationale des Beaux. Arts à Monte-Carlo aura lieu de janvier à avril moz, sous la, présidence de S. A. S. M »°° la prin-cesse de Monaco. Président du comité de direction, M. J. L. Gérôme, membre de l’Institut, grand-officier de la Légion d’honneur. L’exposition comprend des ouvrages de pein-ture, sculpture, aquarelles, pastels, gravure et objets d’art. Tout artiste pourra envoyer, dans chaque genre, une oeuvre. Les oeuvres d’art devront etre remises du s5 novembre au er dé-cembre, chez M. Robinot, 32, rue de Maubeuge. Adresser les notices à M. le secrétaire des Beaux. Arts, à Monte.Carlo. LIVRES NOUVEAUX LE LIVRE DES MILLE NUITS ET UNE Nuir. Tra-duction du texte arabe, par le D’ J. C. Mardrus. — Tome IX. (Édition de la Revue Blondie.) Voici un livre fait pour intéresser • à l’ex-trême les artistes. A •chaque page, les moindres faits se déroulent au milieu des décors les plus splendides décrits avec amour par le conteur arabe. Le tome IX qui vient de paraître est particu-lièrement intéressant à cet égard, car deux des contes qu’on y trouve Abdallah de la terre et Abdallah de la mer; Fleur de Grenade et Sourire de Lime, nous initient à la grandeur des Paysages sous-marins et aux aventures des populations qui les habitent. Et le Prophète seul sait si le conteur arabe brode sur la beauté de ces contrées ima-ginaires! Qu’on en juge. C’est la jolie Fleur-de-Grenade qui parle : i Mais pour ce qui est de nos demeures, ce sont des palais splendides, d’une architecture que vous ne pourriez imaginer sur la terre! Ils sont de cristal de roche, de nacre, de corail, d’émeraude, de rubis, d’or, d’argent et de toutes sortes de métaux précieux et de pierreries… a Et l’évocation enchantée continue. Mais la traduction du docteur Mardrus n’est pas seulement agréable pour ce qu’elle contient de merveilleux, mais encore à cause de la pureté de sa langue et de sa fidélité. Le docteur Mardrus, en effet, est né au Caire, d’une famille levantine et il a appris simultanément les deux langues, appro-fondissant là-bas l’arabe, purifiant ici son français au contact des meilleurs écrivains de ce temps. 84 Jusqu’à lui la France ne connaissait les Melle Nuits et une Nuit qu’à travers la traduction fan-taisiste de Galland. Aujourd’hui nous n’avons plus rien à envier à l’Angleterre et à l’Allemagne, qui possèdent des traductions littérales et fidèles, mais auxquelles manque le_ charme littéraire que seul pouvait donner un traducteur familier avec les deux langues arabe et française. Rappelons que les volumes antérieurs con-tiennent entre autres : L’Histoire du vizir Noie-reddene, l’Histoire d’Ali-Nour et de Douce Amie, une merveille, l’histoire d’Omar-al-Néman , les Aventures de Sindbad-le-Marin, etc … LES marnes DU DESSIN (Chair, éditeur). M. Roger Marx, qui préside avec tant de goût au choix des oeuvres à reproduire dans ce recueil, met une seconde fois en honneur Portail avec une Femme jouant de la guitare, qui est une des plus jolies choses qui soit. Et pour accompagner cette oeuvre charmante, c’est encore : une exquise sépia de Fragonard ; le Concours; un dessin de Van Loo. enfin un des plus célèbres pastels de Quentin de La Tour: la piquante Mademoiselle Fel. L’Aar DU THEATRE (Ch. Sehmid, éditeur) Dans le numéro de cette revue, M. Jules Muret, pour-suivant son enquête sur le Conservatoire, publie une longue lettre de M.* Sarah Bernhardt. A propos de la reprise de la Reine Jreaua, M D. Parodi a écrit une étude sur le théâtre de son père. Mm. Dudlay, dans un article ému, rappelle ses débuts à la Comédie-Française et ses succès dans les oeuvres d’Alexandre Parodi. M. Pottecher, le créateur du théâtre du Peuple à Bussang, expose les résultats obtenus et ses espoirs futurs. M. Victor Duval analyse le curieux répertoire dn théâtre de Bussang. Si jamais homme de théâtre fut autorisé pour écrire ses souvenirs sur l’ancien o boulevard du Crime », c’est bien M. Alphonse Lemonnier, qui, né sur ce boulevard, n’a jamais quitté le milieu des comédiens. Son article est accompagné de vues pittoresques du vieux Paris. M. Jadot poursuit son étude sur le théâtre japo-nais; et, des Champs Elyséens, Vitruve, le célèbre architecte romain, fait à l’Art du Theatre la grande faveur de répondre à son enquête et lui commu-nique son opinion sur n l’Acoustique au théâtre a. De nombreuses gravures illustrent ce numéro, qui contient 4 planches hors texte; parmi celles-ci citons tout particulièrement les portraits à l’eau-forte de M..•• Dudlay et Hotte. Cu. S.