L’ART DÉCORATIF Ce fut en 1851, en effet, que M. Marcelin Ber-thelot débuta au Collège de France comme pré-parateur du chimiste Balard. A l’avers, M. Chaplain a gravé un portrait en profil du savant. Pour la composition du revers, il s’est inspiré de la dernière phrase du discours que prononça à l’Académie française M. Jules Lemaitre, le jour de la réception de M. Berthelot ri Quiconque vous connait sait combien vous tenez peu à tout ce qui n’est pas la Patrie et la Vérité. w Il a donc repré-senté M. Berthelot assis à sa table de laboratoire et, autour de lui, la Vérité l’éclairant de son flam. beau, et la Patrie l’abritant sous son drapeau et lui offrant une couronne de laurier. Cette plaquette sera offerte à M. Berthelot très prochainement. D’autre part, on peut admirer depuis quinze jours à l’Hôtel des Monnaies une nouvelle pla-quette de M. Roty. Celle•ci est destinée à commémorer le succès qu’il y a deux ans M. Bénard, architecte de Com-piègne et ancien grand-prix de Rome, remporta dans le concours international d’architectes pour la construction de l’Université de Californie, dotée par une richissime Américaine, NI.^.• Hearst, d’une trentaine de millions. L’avers de la plaquette porte au-dessous d’un profil de M.. Phcebe Hearst, que souligne une gerbe d’ceillets, cette inscription : Laudes! eam in portés opera jus. Au revers, M. Roty a gravé, au-dessous des portraits des cinq membres du jury, le plan cava-lier de la future Université californienne. L’UNION CENTRALE DES ARTS DÉCORATIFS a. pris officiellement possession du pavillon de Mar-san le 16 octobre. Les travées du Louvre situées à gauche du guichet de l’Échelle, et qui sont aménagées depuis plusieurs mois, recevront, au début de l’année moz, les bureaux de l’Union centrale et tous ses services. En même temps, on installera dans les salles, désormais toutes prêtes à la recevoir, une magni-fique collection de bois sculptés anciens, offerte par M. Émile Peyre, le célèbre amateur. Cette première partie du musée pourra être inaugurée au printemps. D’autre part, on a commencé, dans la partie du pavillon de Marsan qui se trouve sur le jar dis des Tuileries, le déménagement des neuf cent et quelques caisses qui contiennent les collections initiales du musée. Ces caisses ont été transpor-tées aux étages.Supérieurs. Cependant, des dif-ficultés ont surgi relativement aux travaux Camé. nagement, qui font craindre un retard dans leur achèvement. 8z LA DISPOSITION l’AISE au commencement de l’année par le directeur de la Manufacture de Sèvres, M. Baumgart, de rémunérer les sculpteurs dont il reproduirait les œuvres, com-mence à porter ses fruits. Nous .aurons prochai-nement des éditions d’œuvres célèbres qui sont actuellement en cours d’exécution à Sèvres. C’est ainsi que la Mère de famille, de Bartholdi, va être envoyée aux salles de vente; le célèbre Lion de Belfort, du même auteur, est en voie d’exécution. De nombreuses œuvres du Luxembourg sont à l’étude pour la reproduction en biscuit, ou déjà achevées. Le Cupidon; la Galalhée, de Marqueste ; la Salammbô, le Réveil, de Rivière, dont la Phryné a eu un si grand succès ; les Chiens, de Gardet ; des Danseuses, de Voulut et de Coulon ; la Jeunesse, de Cariés, seront bientôt offerts a4 public. L’initiative du directeur de Sèvres aura l’excellent résultat de mettre à la disposition des amateurs, au lieu des méchantes reprôductions en plàtre, de véritables œuvres d’art. ALA MANUFACTURE DES GOBELINS, le directeur, M. Jules Guiffréy, à la suite du crédit important récemment voté par le Parlement, vient d’ouvrir un nouvel atelier où l’on restaurera les tapisseries anciennes qui viennent du Garde-Meuble national. Il vient, d’autre part,’ d’exposer dans le grand salon carré du musée quelques pièces très inté-ressautes léguées ou données par divers amateurs. Ce sont d’abord trois superbes tapis persans anciens provenant des legs Elie Delaunay et Albert Goupil ; puis, d’admirables tapisseries des Flan-dres: du quinzième siècle, L’Adoration des rois mages; du seizième, Elymas frappé de cécité, La Guerison die paralytique et Le Sacrifice de Lystre, réduction d’après Raphaël, Le Christ Mort,- La Sa-lutation. angehque, des fragments des fameuses Chasses de Maximilien ; puis un incomparable panneau en tapisserie de Bruges de 15ot, don de M. Spitzer, représentant Louis XI levant le siège de Dale et de Salins. Enfin, trois tapisseries pari-siennes, l’une du ‘seizième siècle exécutée à l’a-telier de la Trinité.; Le Baiser de Judas ; tes deux autres du dix-septième siècle: Satie( Crépin donnant ses bans aux pauvres et Le Sanglier de Calydon, cette dernière exécutée danS l’atelier de Comans. L’EXPOSITION DE Roi,. (arts appliqués à la décoration des tissus) s’est terminée le 15 octobre. Les prévisions du Comité d’organi-sation quant au nombre des visiteurs ont été de beaucoup dépassées. L’exposition a été un succès. Cette œuvre doit laisser un souvenir durable. La Société industrielle de Rouen a décidé la fon-dation d’un Musée des Arts Décoratifs et, dans ce FIND ART DOC