NOVEMBRE 1901 «douleurs», de ces «misères», de ces «mater-/1::t 1 nités» inquiètes et de ces «pleureuses» enfin, ,) les adorables gronderies du poète Henri Ba-taille, dans ala Fontaine de Pitié» : ‘..- I I IIS I l l’II.l.ri11 I., I ir.l Des larmes sont en nous et c’est un grand mystère. Cœur d’enfant, coeur d’enfant, que tu nie fais de peine A les voir prodiguer ainsi et t’en défaire A tout venant, sans peur de tarir la dernière… Et celle-là, pourtant, vaut bien qu’on la retienne’. Les statuettes du maitre finnois semblent, en effet, se complaire dans leur peine; navrées de tristesse, elles sont presque heureuses d’être tristes; elles nous font comprendre l’élégance du désespoir et la volupté des pleurs. Bien mieux, c’est de la « Fontaine de Pitié » que leur vient un mystérieux apaisement. En des vers candides et suaves comme un babil enfantin, lIenri Bataille encore nous explique cette influence : Non, ce n’est pas les fleurs, non, ce n’est pas l’été Qui nous consoleront si tendrement, c’est elles. Elles nous ont connus petits et consolés. Elles sont là en nous, vigilantes, fidèles… Et les larmes aussi pleurent de nous quitter. Plusieurs groupes de M. Vallgren s’inti-versé de frissons, des femmes voilent leur tulent a Consolation Nous en reproduisons visage de leurs mains, serrent des enfants contre un. Deux êtres s’enlacent éperdument, avides leur gorge, ver-sent sur des urnes cinéraires, tel un pale feuillage de saule, le flot fu-nèbre de leurs cheveux. Elles dé-plorent la fuite des illusions et des rêves , la perte d’un être chéri; elles attes-tent, de leurs bras grêles, la cruauté du Destin; elles mêlent à la stu-peur de leurs re-grets un vague effroi de l’avenir. Elles se plaignent sans trêve, infini-ment, et l’on pour-rait adresser chacune de ces 49 VASE Er URNE CINÉRAIRE