L’ART DÉCORATIF vince doivent s’adresser à la Société des Amir, des Arts, rue Caddie, â Angers. L’Exposdion internationale des Beaux-Arts à Venise quivient de fermer ses portes, a été un succès. Nous n’avons pas â en parler, car l’art appliqué n’y tenait qu’une faible place — lacune que les organisateurs s’attacheront sans doute a combler dans les expositions suivantes. Indiquons a ceux qu’elle intéresse le livre — gentiment édité—dans lequel M. Sylvius Paoletti en a fait le compte rendu très détaillé et substantiel (L’Aire alla a« Esbosiiione internationale di Vcuélia ; D’enta, Scotoni et Vitti, ed.), ainsi qu’un volume de M. Vit-torio Pica, celui-ci renfermant nombre d’illustrations. A TRAVERS LES ATELIERS La Pêche an Guaneti, la belle décoration de M. Francis Auburtin qui figurait au dernier Salon, vient d’être placée dans l’escalier du Musée Long-champ â Marseille, on se trouvent déjà les deux œuvres capitales de Puvis de Chavannes : Mar-seille, Ville Grecque, et Marseille, Part de l’Orient. Nous avons parle de cette œuvre de M. Francis Auburtin dans un de nos derniers numéros. Cet artiste travaille en ce moment à une grande composition décorative intitulée La Calanque et qui fait suite a sa Pêche are Guangui exposée au Salon de 589o. C’est dans le grand atelier de M. Benjamin Constant, à Ille de la Grande-latte, que l’excellent artiste mènera son œuvre à bonne Sn. Pendant ce temps, M. Benjamin-Constant occupe l’atelier de Puvis de Chavannes (dans lequel tra-vaillait ce printemps une élève du maitre Mtirr Mar-guerite Cornillac) et met la dernière main à son Entrée d’Urbain II n Toulouse qui figurera dans la galerie des illustres de cette ville. • • Le sculpteur Carrer achève le monument du général Poilloue de Saint-Mars. M’° Emma Calvi, de l’Opéra Cornique, a com-mandé au sculpteur Denys Puech sa statue en Ophélie, couronnée de fleurs, qu’elle destine, parait-il, tison tombeau, ce qui eut, avouons-le, un peu prématuré. FANTAISIES DÉCORATIVES • Le besoin d’un nouveau style est tel aujourd’hui que les grands établissements de plaisir n’hésitent pas ét fade des frais considérables pour donner un attrait de plus d leur clientèle. Avenue Rapp, un restaurant a innové un éclai-rage ultra-fantaisiste composé de simples chainettes courant au plafond et portant des lampes a incan-descence accompagnées de cabochons de verre. Au Casino de Paris, M. Niermans a installé des fauteuils très confortables avec des arrondis nous veaux et garnis d’une étoffe vert d’eau, le tout dans un décor e blanc-exposition », agrémenté de vert et or, tandis qu’au plafond courent des fleurs peintes au pochoir. Ce n’est pas encore la perfection, mais le mieux est si appréciable qu’il nous montre deja l’horreur des fauteuils rouges et noirs des anciennes salles de spectacle; LES TIMBRES-POSTE Notre Sous-Secrétaire d’Etat des Postes et Télé-graohes, M. Mougeot, est l’homme des innovations et nous ne connaissons guère que M. Picard, direc-teur de l’Exposition universelle, pour le surpasser sur ce terrain. M. Mougeot t décidé une nouvelle série de tim-bres-postes ; ils sont commandés, sans concours, aux graveurs Roty, Chantant et Dupuis. Si l’on se rappelle les nombreuses commandes de plaquettes et médailles qu’ont déjà. reçues ces artistes, on croira que rage d’or est proche pour les graveurs français. On semble avoir oublié le timbre-poste de Grasset. 51 LA u MAIS ON MODERNE Les Salons d’exposition de la r Maison moderne» dont nous avons pilé dans le dernier numéro se-ront ouverts au public dans la deuxième quintaine d’octobre. Un petit a vernissage a précédera et nos abonnes de Par is seront invités. Les lecteurs a numéro et les aboy nnés de province recevront deu s cartes, sur simple demande adressée â l’Ail Décoratif. CONCOURS DE «L’ART DÉCORATIF. Les personnes qui ont pris part aux quatre premiers concours de l’Art Décoratif et qui n’ont pas encore réclamé leurs projets sont priées de nous envoyer le montant du retour, égal au prix de l’envoi. Le premier prix de chaque concours reste seul notre propriété. L’EXPOSITION DE 19oo COUP D’ŒIL D’ENSEMBLE Pour se faire une idée exacte de l’état des tra-vaux de l’Exposition, il faut se placer sur le pont de la Concorde. A droite, se dressent, en tête du Cours-la-Reine, deux grands tninarets que des ouvriers revêtent de motifs en canent. Les fers de la porte monu-mentale seront bientôt posés, on dirait actuelle-ment la carcasse d’un feu d’artifice. Au loin les dômes du petit Palais et la coupole du grand Palais des Champs-Élysées. Au centre, le pont Alexandre III s’élance élégam-ment entre les deux rives de la Seine. Il y a mee une illusion d’optique assez curieuse: le nouveantu pont de fer cache exactement le pont des Invalides de sorte que les promeneurs, les voitures et les tramways qui passent sur celui.ci semblent passer sur celui-la ; avec un peu de bonne volonté, on imagine la foule des visiteurs de l’Exposition pas-sant des Champs-Elysees à l’Esplanade. A gauche, les constructions diverses qui couvri-ront partiellement la gare des Invalides. Au fond, la Tour Eiffel repeinte et les pavillons des jardins du Trocadéro. Quittant le pont de la Concorde et avançant sur le quai d’Orsay, on suit les terrassements des nou-velles berges de la Seine, car les exposants retar-dataires Seront encore bien heureux de pouvoir s’installer sur les promenades du bord de Le pont est presque terminé. Il ne reste guise qtra faire les balustrades et à relier le pont au quai.