‘et? e lefilioçkise; eir wde Fart ecoratir •amwmagm.– e L’ART DÉCORATIF, L’Art Décoratif entre dans sa deuxième année arec ce numéro. Bien accueilli dés le début malgré les conditions exceptionnelles de sa publication, il s’est efforcé de se montrer â la hauteur de la tache qu’il s’est donnée: d’être le document le plus com-plet de l’art appliqué et industriel moderne. Nous ne pouvons certes prétendre que clans les innombrables reproductions parues dans nos pages clans cette première année, comme dans celles qui paraitront ensuite, il n’y ait que du bon. Nous sommes au contraire les premiers à dire qu’il y a là-dedans à prendre et à laisser, peut-être même plus à laisser qu’il prendre filais la publication tficeuvres médiocres ou mal senties, dans cette phase de transformation de Part, n’est nullement inutile. Elle montre les écueils à éviter,les outrances révolutionnaires dont il faut se garder, les fausses voies dans lesquelles on ne doit pas s’engager. D’autre part, même dans les œuvres les plus folles d’hommes bien doués et cherchant sincérement, il est rare qu’il n’y ait pas quelque point à retenir, quelque élément qui, mieux employé par un esprit plus sage, ne puisse devenir propre à de bons résultats. N’oublions pas que l’art moderne ne fait encore que naitre, qu’il n’en est qu’a ses premiers vagissements. Lui demander des chefs-d’œuvre rait prématuré ; ne lui demander ‘que des chefs-sa serait exorbitant. Nous assistons à des essais ; nôtre devoir à tous, praticiens aussi bien que critiques, est de les examiner et de les étudier tous, et de chercher à dégager de chacun les points en lesquels il est utilisable. Si une publication telle que la notre veut rendre service, elle doit are éclec-tique, c’est-à-dire ne refuser sa porte aux repré-sentants d’aucune tendance ; elle doit seulement choisir les plus dignes dans chacune. Il n’est de même que très naturel que chacun des collaborateurs qui prennent la parole dans cette revue parle selon son sentiment personnel, et que divers articles, quelquefois dans un même numéro, reflètent des manières de penser Ires différentes. Comment pourrait-il en être autrement? Au mo-ment où nous sortisses, il n’y a qu’un point sur lequel tout le Inonde soit d’accord c’est que nous avons assez longtemps vécu sur le passé, et qu’il faut è faire quelque chose a. Mais quoi ? Autant de tètes, autant d’avis. Entre l’enragé qui demande cent mille têtes d’aristocrates, cest-à-dire l’ané-antissement de -toutes des-notions qu’on a crtt les seules justes jusqu’ici, et celui qui s’accommoderait d’un bon petit Louis XV remis à neuf, é y a tous les degrés, toutes les transitions, toutes les nuances. Comment une revue pourrait-elle réunir seulement deus rédacteurs pensant à peu près de même? Ces deux hommes n’existent pas ; dès lors, autant ea admettre de fautes les écoles — excepté, cepen-dant, de l’écoleennuseusa. C’est le cas on jamais d’invoquer le proverbe: e qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son. » Quand on s’aLresse, comme cette publication, à la partie la plus cultivée, la plus intelligente du public, la règle a suive est de se dire que ce public sait penser par lui-r mémo, qu’il n’est pas de ceux dont l’opinion n’est que le reflet de celle de son journal, et que par conséquent, ce qu’il attend, c est qu’on lui montra; tout ce qui se fait, tout ce crin se dit, le pour et le contre i après quoi, il se fera son juge. ment lui-même. Donc, si certains ont cru trouver cette revue en apparence quelque peu décousue dans son chois d’illustrations et dans sa rédaction, nous répondons que c’est inévitable, que c’est voulu, que la tâche que nous avons choisie le veut ainsi.Nous sommes un document, une chronique vivante de l’art appli-qué de notre temps. Dans cent ans, nos ges seront feuilletées avec curiosité, perce qu’elles montreront le plus exactement l’état d’esprit tout particulier de notre temps au point de sue des arts décoratifs, ses hésitations, ses tâtonnements, les erreurs singulières dans lesquelles il a failli tomber.’ Et aux hommes d’ aujourd’hui—dont la clientèle nous tient encore plus ù cœur, nous en convenons, que celle de leurs arrière-petits-neveux, — ous mon-trons ce qui se fait, quoi les uns etn les autres veulent en venir. Réduits à ce rôle en apparence passif, nous estimons que nous apportons notre pierre, une grosse pierre, à l’édifice de l’art indus-triel futur, parce qu’il y aquelque chose de plus fort que les raisonnements des critiques, de plus victo-rieux que les prédications des apôtre, de n’importe quelle secte: la vérité, qui finit toujours par jaillir d’elle-même, par la seule force de l’évidence. Le succès par lequel nous avons eu la satisfac-tion de voir récompenser notre initiative ns per-mettra d’apporter successivement des perfeouction-nement matériels notables à notre publication. L’expérience acquise nous facilitera cette triche, a laquelle nous incitons d’ailleurs tout ceux qui s’in-téressent à l’Art Décoratif à contribuer en e craignant pas de nous faire part à l’occasion dens observations qu’ils croiraient profitables. R. LE TRIOMPHE DE LA llk’UJéLIQUE Le e Triomphe de la République a, le groupe colossal auquel le sculpteur Dalott travaille depuis vingt Uns, est dressé depuis quelques jours att centre de la place de la Nation et,dès que certains détails seront achevés, l’inauguration solennelle aura lieu. Deux lions fiers et puissants traînent un char à quatre roues, trés oé, qui porte une sorte de piédestal élevé et termrniné par use sphére sur la-quelle la figure de la République est placée debout, Cette République, drapée légèrement avec beau-coup d’élégance, est coiffée du bonnet phrygien ; son bras gauche descend le long du corps et la mais de ce côté s’appuie sur le traditionnel faisceau_ de licteur qui repose près du pied nu sur la sphère. 49