4fineeirerleiPle dee Wde VePr aecoretie LA e MAISON MODERNE L’ouverture imminente de la e. Maison moderne e, une nouvelle maison de production et de vente d’objets d’art usuels, va marquer une nouvelle étape dans la diffusion des objets d’un goût pur. Dans le vaste magasin dont on termine actuelle-tuent les installations, 8z, rue des Petits-Champs presque au coin de la rue de la Paix — il ne • s’agit pas précisément d’offrir au public de beaux objets a bon marché ; mais au moins leur prix au lient d’être purement arbitraire, sera calculé comme le sont ceux de tous les autres produits industriels, c’est-à-dire qu’il sera rigoureusement proportionnel a la valeur des matières et de la main-d’oeuvre. Les objets mis ed vente cîOûteront ce qu’ils valent réellement ; on les paiera ce qu’on les paierait au Louvre et au Bon Marché si le Louvre et le Bon Marché en vendaient. Or, si simple que cela puisse paraître, c’est au contraire très nouveau, en France du moins, et cela cons-titue un important progrès, d’abord pour les acheteurs auxquels les beaux objets vont devenir beaucoup plus facilement accessibles, ensuite pour l’art noème, qui verra venir a lui une couche de fidèles dont le goût, encore insuffisamment formé, trouvait jusqui ici dans l’exagération des prix une excuse pour ne pas se former davan-tage. Il faut bien dire qu’a Paris la clientèle de l’art appliqué en est encore aux errements de celle de l’art proprement dit. De même que les tableaux, les beaux objets sont achetés surtout par des e amateurs a qui voient en euxavant tout la pièce rare, dont la possession flatte leur manie, et peut-être leur vanité. L’intérêt du marchand est d’avoir égard a ce mobile de l’acheteur, de caresser cette manie il aime mieux commander a l’artiste une pièce extrêmement coiffeuse à établir d’autant plus qu’elle ne sera faite qu’une ou deux fois — et sur laquelle il prélèvera un béné-fice é, que de chercher un type d’objet susceptible de reproduction industrielle et vendable un prix raisonnable. Le premier lui donne -beau-coup moins de peine que le second. Or, rien n’est plus contraire à l’esprit de l’art appliqué, puisque c’est précisément l’embellissement de l’objet usuel, c’est-à-dire de l’objet dont on se sert tous les jours, et qu’on devrait pouvoir trouver partout, que l’art appliqué se propose. Et c’est contre cet état de choses que les fondateurs de la e Maison Moderne e ont entrepris de réagir. Ce ne sont pas des pièces rares, des bibelots de collection qu’ils entendent mettre en vente; ce sont de beaux objets usuels produits industriellement, c’est-a-dire sur une échelle proportionnée aux possibilités de vente de chacun, et par conséquent au prix.de revient le plus modéré que permette l’importance numérique de la clientèle existant a l’heure qu’il est pour ces objets. Une question difficile à résoudre dans une entre-prise de cette nature est celle de la rémunération des artistes chargés d’établir les modèles. Le cerveau de l’artiste est la… matière première la plus coûteuse du monde ; à moins de l’exploiter indignement, — ce qui n’arrive d’ailleurs que trop souvent — il faudrait faire payer au poids de l’or les choses dans lesquelles elle entre comme élé-Lment, si l’on voulait suivre les voies ordinaires. a e Maison Moderne ,o a résolu le problème en établissant une sorte d’association entre elle et l’artiste créateur de chaque objet, association par laquelle l’artiste rentre dans les conditions éconoi-oniques normales des autres prodticteurs. Si l’objet se vend bien, il y gagne largement ; s’il se vend mal, tant pis pour lui. Rien de plus équitable, en somme. Ajoutez que l’étiquette de chaque objet exposé fait connaitre à tout le.monde le nom de Partisse créateur, et l’on voit que tout est au mieux pour l’artiste comme, pour l’acheteur. Les galeries de la e Maison Moderne n ren-fermeront un peu de tout meubles, étoffes de tenture, tapis, céramiques, verreries, appareils d’éclairage, broderies, dentelles, bijoux, éventails, objets de toilette et de fantaisie — depuis la brosse jusqu’au pommeau de canne, — enfin, tout ce qui entre dans la demeure et sur la personne. Tous les modèles appartiennent exclusivement a la maison, soit qu’Ils aient été créés par les artistes sur sa commande, soit qu’elle ait traité avec eux pour être la seule a vendre tels ou tels objets, ou même toute leur production. Il y aura de plus un département d’objets d’art proprement dits, c’est-à-dire de tableaux et d’oeuvres de sculpteurs — -il ne fallait oublier les besoins de personne. Pas de tableaux de pacotille, rien que le .dessus du panier de la peinttire moderne : les consacrés, Manet, Claude Monet, Degas, Cézanne; Renoir, puis les jeunes, Maurice Denis, Van Rysselbetghe, Vuillard, Bonnard, etc.; et pour la Sculpture, Rodin, Charpentier, Voulot, Constantin Meunier, Paul Dubois, Minne, ce dernier représenté par toute sa production achetée en bloc par la r Maison Moderne ». Après ces noms-là, pas besoin d’énumérer ceux des artistes chargés des modèles ‘d’art appliqué ; ce serait déflorer le vernissage, et l’on ne met pas Manet et Rodin en mauvaise coinpagnie ! R. LES GARES DU MÉTROPOLITAIN La Compagnie du Métropolitain, d’accord avec la Ville de Paris, avait ouvert un concours pour le dessin des édicules d’accès aux escaliers condui-sant a ses gares souterrain-es. Trois types étaient demandes aux concurrents l’un pour la gare de la Bastille, le second pour la gorre de L’Etoile Iceux-ci plus importants), le troisième pour les ajffres gares. C’était là, pour un architecte, un joli petit sujet à traiter. 11 ne présentait pas de difficultés tectoni-ques ; la réussite était avant tout question de goût 277