eïfi.-11″en= »efer e Veer décoretie 411G’s ECOLE DES ARTS DECORA TIFS L’exposition annuelle des travaux des élèves de l’Ecole dés Arts décoratifs a été ouverte du 22 juil-let au 14 Elle est en progrès, l’Ecole des Arts décoratifs ; en grand progrès. L’ensemble des travails exposés montre un enseignement décidément sorti de la vieille ornière l’invariabilitédes formulesclassiffises remplacée par une large tolérance, les sujets d’exercices bien choisis, les solutions cherchées en général dans un bon esprit, avec une liberté suffi-sante pour que chacun puisse suivre son tempéra-ment. Les résultats de cette heureuse modification ne se sont pas fait attendre, au moins clans la section des jeunes gens. Parmi ceux-ci, plusieurs ont pro-duit des travaux excellents et qu’on a d’instant plus de plaisir a examiner que les qualités natives des auteurs et leurs penchants s’y révèlent très distinctement. Nous voilà loin clin temps ois tous, serrés dans le même brodequin de fer, fai-saient à peu près la même chose! M. Maurice Dufréne, le lauréat du concasses de sortie cette année, a traité le sujet imposé, « une table à thé a, avec une élégance sobre qui fait de son projet une chose tout à fait charmante. M. Dufréne est déjà beaucoup plus qu’un bon élève ; il possède la science rare — qui ne s’acquiert pas à l’école — de savoir se borner, de réserver si bien son habileté pour la juste place qu’elle apparait à peine. Son projet de table à thé est le pluS simple de tous — en apparence ! —et par là même, il est de beaucoup le plus clair, le plus harmonieux et le plus attachant. M. Dufréne peut être félicité d’autant plus de la distinction qu’il vient de remporter, que parmi ses camarades moins heureux que lui au concours de fin d’anisée, plusieurs — entre autres M. E. De-corchement et Paul Génuys — sont des jeunes gens de grand mérite, leurs exercices exposés n’en laissent pas douter. Quant aux travaux de la section des jeunes Mies…mais non, n’en parlons pas, cela vaudra mieux. Ce n’est pas laque les apôtres du féminisme convertiront les visiteurs à leurs idées. On voit pourtant ailleurs de jolis travaux décoratifs dé ferrimes. Quel vent, mauvais pour ces demoiselles; souffle donc rue de Seine ? ÉCOLE GUÉRIN Autre exposition d’élèves. Celle-ci ouverte par M. Georges leygues en personne, malgré trente degrés de chaleur, accompagné de M. Alphonse Humbert et de M. Pelletas qui, pour ne point parler starise, n’en a pas moins fait un fort joli discours. Le niveau moyen des travaux à l’école de la rue Vavin s’est encore élevé cette année… du moins on IO croirait. Il y a là des frises â paons, des panneaux de fleurs… il faut aller voir cela. Ne citons pas de noms ; il y aurait trop de jaloux, et de jaloux en droit de l’être. Comme enseignement, cela tient presque du prodige. Cominent un pro-fesseur s’y prend pour qu’une élève de seconde année plisse, par exemple, composer certaine frise à fleurs blanches stylisées signée de L… (j’ai promis de ne pas citer de noms), c’est une recette dont M. Grasset détient seul le secret jusqu’ici. Espérons qu’il la publiera quelque jour ; en atten-dant, encore une fois, allez voir cela — c’est ouvert jusqu’en octobre. Et malgré ces résultats magnifiques, la situation financière de l’école Guérin reste précaire. Que les institutions fondées par l’initiative privée ont donc de mal à se soutenir, chez nous ! La subven Lion autrefois accordée par la Ville à l’école, rognée chaque année, est tombée à un chiffre dérisoire. Les professeurs enseignent pro Deo, et malgré cela,on n’arrive pas à nouer les clercs bouts. T,e directeur, M. Guérin, fait un nouvel effort pour constituer un capital suffisant à l’école, en formant un comité de patronage, composé de souscripteurs qu’il divise en cinq groupes, pour permettre à toutes les bonnes volontés de participer és cette œuvre si utile : il y a les membres honoraires`- les grosses influences ; les membres fondateurs, qui font don de 1600 francs ou plus; les associés, qui apportent ssoo francs ;.—les membres actifs et les membres adhérents, dont le concours plus modeste chiffre par foo et par ao francs. C’est peut-étre un peu compliqué; une liste de souscription pure et simple eût aussi bien fait l’affaire. Mais les mots ne font rien; l’important est que l’appel de M. Guérin soit entendu. Peut-on faire meilleur- emploi de la publicité dont on dispose qu’en faveur d’œuvres telles que celle-ci ? Beaucoup de lecteurs de l’Art Decoratly ne nous sauront-ils pas gré de-leur signal, une si belle occasion de téssoigner qu’ils prennent à cœur la défense de notre art national, et ne se feront-ils pas honneur de voir leurs noms inscrits sur la liste des patrons de cette école, où le dévouement d’un grand artiste en prépare l’avenir ? J. ‘QUATRIÈME CONCOURS DE o L’ART DECORATIF » Le sujet du concours était è la plsotographie d’une maison de campagne ou d’un cottage. à D’après les conditions du programme, le chois de l’objet photographié devait être pris en considé-ration par les juges non moins que la valeur de la photographie. Le résultat dit concours — il est regrettable de le ‘dire — na pas répondu ci notre attente. tin certain Sombre de concurrents ont présenté dés photographies très bien venues, faisant honneur a leur habileté d’amateurs ; mais les maisons photo-graphiées sont, pour la plupart, les unes dépour-925 FIND ART DOC