telse e girehart Cirée e Wde Vd>rt clécQri>tiel LES IRA VAUX DE PARIS, Fondrières, ravins, précipices. De place en place éonstructions en bois menaçantes, rappelant les grandes machines de siège du temps des croisades. Avenues défoncées, plantations saccagées, démoli-tions, remontions. Poutres, rails, blocs de pierre, rOngerons en fer, montagnes de ciment, lacs de mortier. A travers tout celà,passantsaceomplissant des gymnastiques à rendre jaloux les meilleurs e numéros r des Folies-Bergère. Femmes éplorées, leur enfant à la main, essayant en vain de gagner l’autre trottoir. Cyclistes couchés sur leur machine, l’end soupçonneux,compliquant lettes méandres pour esquiver l’écrabouillement caché derrière chaque palissade l’Apache rampant dans l’herbe de la Prairie pour déjouer l’ennemi. Tramways en panne beuglant à fendre leur trompe jusqu’à ce que s’écarte la corde défendant les cinquante centimè-tres qui restent de la chaussée. Boue inimense,pous-sière dense, culbutes, entorses, bras démis, jambes cassées… c’est Paris en r899.011 en reparlera long-temps. La mansuétude du Parisien, dans cette fricassée effroyable, est simplement sublime. Il ne dit rien, subit touLL’héroïsme des martyrs ! On lui a promis un métropolitain pour aller vitemne exposition pour faim joujou il est content. Qu’il se démolisse deux ou trois membres jusque-là, cela ne fait rien. Tous ces travaux, n’est-ce pas pour embellir Paris ? Obi. Comme tous les bOuleMrsements de la grande ville, depuis Rambuteau et Hausmann. Cependant, les auteurs de ces bouleverse-ments, par lesquels les capitales sont devenues les grandioses paysages de pierre et de fer que nous voyons, aux artères immenses dans lesquelles une machination géniale fait évoluer la féerie de la cir-culation moderne, ces hommes portent un nom maudit des défenseurs attitrés de la beauté. Les ingénieurs Il n’est d’imMécations dont on ne les ait chargés. Tout le mal devait venir d’eux. Leurs chemins de fer allaient souiller les paysages. Leurs constructions d’acier Me mettraient plus de-vantmos. yeux que d’infatués squelettes. Leurs per-cées remplaceraient le bon vieux pittoresque des ruelles par le mortel ennui de la ligne droite. Et les souvenirs du passé, les bicoquesvén érables et les Morminents vilains, mais historicistes, qu’allaient-ils devenir? N’a-t-il pas fallti, ces temps-ci, remuer ciel et terre pour qu’ils ne masquassent pas la vue d’un noble gâteau de Savoie, ces impies ? Les ingénieurs sont restés sourds au flot de ma-l’édictions. Leurs chemins de fer ont mis dans le paysage la note chaude de la vie, amené dans les grandes villes.le mouvement immense, auquel il a fallu livrer passage en ouvrant de tous côtés les vastes avenues, que leurs auxiliaires ont pavées des chaussées en bois superbes, éclairées des files lu-mineuses féeriques, égayées du double rang de beaux arbres verdoyants, animées du joyeux va-et-vient des tramways. Est-ce qu’il ne vaut pas bien le dôme des Invalides, ce spectacle? Qu’il se présente, celui qui n’a pas cl’,.•ux pour l’admirer ! Et quand d’autres, pontifes officiels ou chapelains privés du culte de la beauté, bordent quelque point des pers-pectives splendides de deux douzaines de colonnes ioniques, on déposent sur les façades du reste les pauvres petites machines qui feraient sourire si la splendeur de l’ensemble ne faisait oublier le détail, qu’est leur œuvre jusqu’ici a côté de celle des ‘,re-ntiers? Et dans les petites choses! Regardez, de cette terrasse où vous êtes au repos, filer au loin cette voiture. C’est une victoria d’un bon faiseur. Ne voyez-vous pas combien sa forme est gracieuse et légère, comme ses lignes concourent toutes à faire d’elle la chose qui puisse le plus joliment porter un couple sur les ailes tournoyantes de ses roues ? Pas vrai qu’il est mie., ce fiacre, que les carosses de la cour de Louis XV? Que si quelque sous-Fragonard n’en a pas peint la caisse, il n’y rien de perdu f Ce fiacre, c’est un carossier — un ingénieur en son genre — qui l’a fait.. sans y mettre malice, sans penser pondre rien d’ar-tistique. Pauvre carossier ! l’automobile le guette. Sa victoria fera bientôt le voyage au pays des vieilles lunes. Bah! il se fera constructeur d’auto-mobiles aussi, et dans quelques années, quand le mécanisme sera mis au point définitif, il en fera de belles ; belles autrement que sa victoria, mais belles quand même, parce qu’elles seront faites comme étaient faites celles-ci, tout bêtement, sans autre souci ciste de les faire bonnes. Pendant ce temps, de plus savants esthéticiens que lui con-tinueront à disserter sur le style d’architecture de l’avenir, des artistes de talent a défigurer des chaises en essayant de tourtes les formes possibles, parce que la forme naturelle est trop simple, et les Michel-Ange de magasins de nouveautés, à per-pétrer les lampes agrémentées d’amoUrs que vous savez.Tout cela dans la Instable intention de combler leurs contemporains d’art. Serait-ce que le beau, comme le bonheur, comme le plaisir, ne se trouve qu’en ne le cherchant pas ? J. EXPOSITION PUVIS DE CHA VANNES Dans les galeries Durand-Ruel ont été réunies et viennent . d’être exposéesun ‘,rand nombre d’ceuvres de Puvis de Chavannes. foutes les êpo- • ques de la vie du mai figurent, depuis la pein-ture en tons sombres rappelant encore la manière de Couture jusqu’aux esquissés des grandes déco-rations du Panthéon et de l’Hôtel de Ville. Seuls, les dessins sont peu représentés ; il n’y en a que quelques-uns, assez insignifiants. Cette lacune tient à ce que le maitre avait l’habitude de faire don des esquisses de ses grandes œuvres aus villes auxquelles elles étaient destinées. R. 181 FIND ART DOC