I.A RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INI It’STIZIES DF I NE de l’Arc de Triomphe et l’autre une vue du Château (le Meudon. Nous avons vu encore un excellent ta-bleau de Le Paon qui fut autrefois à la Chambre des Députés et qui représente Louis XIV assistant à la prise d’une ville ; puis une Revue de troupes, passée —peut-être par le maréchal (le Contades —devant Strasbourg (don de Mine Lionel Normand). Ce tableau, très curieux, est admirablement peint : il est difficile jusqu’à présent de suggérer un nom (l’ar-tiste ; peut-être faut-il chercher aux envi-rons de Witte, de Tischbein ou de quelque peintre alsacien ; en tous cas, le tableau vaut la peine qu’on se livre à des recher-ches sérieuses. La place nous manque pour analyser tous les’ dons récents ; signalons toute-fois le beau portrait du peintre Guérin, par son élève Bouchot, et le portrait de Mine la marquise Aguado de Las Maris-mas, ex-dame d’honneur de l’impératrice, par Winterhalter (don de M. et de Mn.. Henri Tenré, née Aguado). Au Musée de Sèvres. Ce mime principe, que nous louons à Lyon, est appliqué à Sèvres, grâce à l’actif administrateur de cet établis-sement, M. Lechevallier – Chevignard. Nous apprenons qu’au printemps pro-chain, des pièces et des documents gra-phiques du Directoire et de l’Empire seront exposés à l’occasion du centenaire de la mort de Napoléon. Les réserves de Sèvres sont riches, on a pu le constater toute cette saison à Beauvais, où les magnifiques cartons de Desportes, si intelligemment prêtés à la manufacture de tapisserie, ont fait l’admiration (le tous. M. Lechevallier-Chevignard a aussi l’intention (le mettre en relief les artistes modernes : le 15 décembre prochain, il exposera un ensemble d’oeuvres de Mas-soul et de Mayodon. L’année prochaine, nous verrons des expositions de Rumère, puis de Delaherche. Concours pour la création d’un service de table en porcelaine. I. Il est ouvert entre tous les artistes de nationalité française un concours pour l’établissement des formes d’un service de table simple et élégant et de dimen-sions normales, destiné à être reproduit en porcelaine par la Manufacture Natio-nale de Sèvres. Il. Les projets devront être déposés au plus tard le samedi 15 décembre 191o, à 18 heures, au Musée des Arts Décoratifs, où aura lieu une exposition publique des projets présentés. Chaque projet portera une devise qui sera reproduite sur une enveloppe cachetée contenant l’indica-tion des nom, prénoms et domicile de chaque concurrent. III. Le concours sera à deux degrés. IV. Une première épreuve élimina-toire consistera dans le projet, dessiné au trait, purement exprime. sans addition d’aucune décoration picturale des pièces suivantes, dont les formes devront être présentées en teinte claire sur fond teinté : Service d’entrée : Assiette plate, sou-pière, saucière, saladier. Service à dessert : Compotier. jatte à fruits, sucrier à poudre. V. Les concurrents admis par le Jury à prendre part à la deuxième épreuve devront présenter, avant le 15 février 1921, réalisées en plâtre, les formes ayant fait l’objet de la première épreuve, dans leur volume définitif, c’est-à-dire prêtes à la reproduction. Des indications d’ordre technique seront fournies, sur leur demande, aux artistes admis à subir l’épreuve du deuxième degré. Le Jury sera composé ainsi qu’il suit : Le Directeur des Beaux-Arts ou son délégué, président ; L’Administrateur de la Manufacture Nationale (le Sèvres ; Le Chef du service de la fabrication et (les fours de la Manufacture Nationale (le Sèvres : Quatre membres désignés par le Comité technique et administratif de la Manu-facture Nationale de Sèvres ; Deux membres désignés par l’Union Centrale des Arts Décoratifs ; Deux membres élus par lesconcurrents; L’Ingénieur de la Manufacture Natio-nale de Sèvres, remplira les fonctions (le Secrétaire du Jury. Le Jury pourra désigner au maximum six concurrents pour prendre part à l’épreuve du second degré. Ces concur-rents auront droit, s’ils remplissent les obligations indiquées au § 5. à une prime (le 500 francs chacun. Au cas où le Jury estimerait que l’en-semble du concours ne permet pas (le classer six concurrents pour la seconde épreuve, il se réserve le droit de faire appel à (les artistes pris en dehors des concur-rents du premier degré, de manière que le nombre (les concurrents du second degré soit parfait à six au maximum. L’auteur (lu projet classé premier dans la seconde épreuve, projet qui deviendra la propriété exclusive de la Manufacture Nationale de Sèvres, sera chargé (le l’exé-cution des pièces complémentaires du Service et de la surveillance de la mise au point des modèles. Il recevra pour ce travail, une prime de 2.000 francs et per-cevra, en outre, un droit de 5 0/0 sur la valeur (l’entrée au magasin de blanc des pièces éditées et vendues. Les Expositions. Les voici recommencées et de façon déjà fort nourrissante. Nous avons ren-contré chez le directeur (l’une des gale-ries depuis longtemps connue par l’ori-ginalité (le bon aloi de ses expositions un langage que nous aimerions voir tenir par maints de ses confrères. « Je ne ferai que peu d’expositions, di-sait-il, parce qu’on en fait trop et que nous sommes maintenant innombrables. Mais j’essaierai de n’en faire que de signi-ficatives. Puisse ce manager faire école et qu’en attendant, il reçoive nos bénédictions ! , • , La GALERIE DEVANIBEZ nous a montré les oeuvres d’un haut intérêt que M. Lobel-Riche a rapportées du Maroc, études de types et de villes, scènes d. moeurs civiles et guerrières, de tout pre• nier ordre quant à la couleur et à la notation décisive, par un crayon rapide et ferme, (lu caractère d’un pays. A la 541 même galerie, eut lieu une exposition de dessins modernes attestant la diver-sité et l’esprit (le DOS actuels dessinateurs. , • Chez GEORGES PETIT, nous cimes l’exposition du grand paysagiste norvé-gien Diriks, qui avait encore agrandi sa puissante manière et enrichi sa palette déjà si chatoyante. M. Louis Gillot dé-ploya toute l’oeuvre vraiment imposante et émouvante de toutes ses études sur la guerre, peintures et aquarelles. Impos-sible d’être plus varié, plus coloré et, en même temps plus véridique. Mme Gal-tier-Boissière montra une belle réunion (le natures mortes et de fleurs. On savait quel talent généreux cette artiste a tou-jours prouvé dans les Salons auxquels elle a pris part, mais on ne pouvait pré-voir quelle force souriante prendraient ces riches travaux qui gardent une séduc-tion féminine, sans être, à proprement parler, de la peinture de femme. M. Rai-mond Quibel exposa (les paysages d’une couleur délicate. , • , A la GALERIE. DRUET, l’Académie Ranson nous fit voir que les jeunes géné-rations nous apprêtent beaucoup de tra-vail, à nous comme à vous, visiteurs d’expositions futures. Un jeune dessina-teur et peintre, M. Gernez, fit apprécier sous des tendances légèrement très légè-rement cubistes, des inclinations clas-siques. Enfin, M. Borgeaud exposa ses peintures de moeurs d’une couleur si sai-sissante et d’une observation humaine pleine de vérité et d’humour. , • , A la GALERIE MAN21- JOYANT, l’Arc-en-Ciel, sous l’active direction de deux excellentes artistes, Mues J.-M. Barbey et Alic White, fut une sorte de préface du Salon d’automne, mais avec des ta-bleaux de petit format en général. donc à la portée des ressources les plus mo-diques des nouveaux riches modérés. , • , LaGALERIE DURAND-RUEL reprend les belles démonstrations de la valeur (les maîtres qu’elle lança et soutint aux temps qui apparaissent maintenant vraiment les temps héroïques. Pour commencer la série, nous avons eu la réunion de nombreuses oeuvres d’Henry 31oret, qui fut un impression-niste consciencieux, et plus d’une fois heureusement inspiré. , • , A la GALERIE-ALLARD. une jeune artiste suisse, Mile Bruné, fit apprécier (les paysages et (les fleurs remarquables par l’entrain et la solidité de l’exécution. , • , Enfin, on nous permettra d’omettre quelques expositions insignifiantes, pour insister sur une exposition particulière qui remporta un beau succès. Nous voulons parler de celle que fit, en son atelier (le la villa Sed, M. Van Dongen, de ses études faites cette année à Deauville. Le temps est loin (1889) où nous remar-quions les premiers croquis (le cet ar-tiste à la section hollandaise de l’Exposi-tion universelle. Depuis, le peintre fit une très curieuse exposition de paysages chez Vollard, puis aux Indépendants et aux Salons d’automne se fit apprécier, après diverses performances singulière-ment hardies, mais toujours pleines de verve et d’art, par des portraits encore dénués de toute banalité, mais (le plus FIND ART DOC