532 I A RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE 1 1-NE o4* • •111‘ laleSt I ›. esQl ‘et ee ••■••rmwt•wq r – ~men s,..w.wevre • • ••4 • ,’ ne, DwQ 90 . .; u 1..; 7 1 ‘ »Ik t ta . ‘1 *-4 GABRIEL. — FAÇADE DE L’OPÉRA SUR LES RÉSERVOIRS. pour Athalie, et d’affirmer qu’il fut fidèlement exécuté. Laissons la parole à ce témoin oculaire, et grâce à lui nous assisterons à une des belles fêtes qui, durant le mois de mai 1770, marquèrent l’inauguration de l’Opéra, et le mariage de ce Dauphin qui, quatre ans plus tard, allait être Louis XVI. « La pompe et la majesté de ce spectacle furent des plus frappantes. La beauté de la salle, jointe à la grandeur du théâ-tre… fit avec le superbe morceau de l’architecture du temple, le plus bel ensemble possible… La déco-ration… d’abord en vestibule fermé par de grandissimes rideaux, puis ouvert en temple d’une hauteur prodigieuse, formait, au fond, une espèce de dôme à l’antique… Les invocations du grand-prêtre entremêlées des choeurs et de tout cet ensemble, étaient de quoi enlever;… le chant des deux lévites, seuls, au milieu, les bras hauts, mêlés avec les choeurs fut très beau, mais… le coup d’oeil de la fin réunit tous les suffrages. L’immense dôme du fond était surmonté d’une colonnade en jubé, garnie du peuple resté tout en haut qui faisait la plus grande illu-sion (pendant)… le combat nombreux et le tumulte bien groupé… » L’Opéra de Versailles fut, on le voit, le vrai temple des Arts. Un plaisir raffiné y naissait de leur concours harmo-nieux. Aurons-nous un jour l’heur de l’y goûter encore ? La restauration du théâtre ne présenterait pas de difficultés trop grandes. La machinerie est intacte, et sous le plancher établi pour l’Assemblée Nationale, on retrouve l’orchestre et les baignoires. La toile de Dura-meau, dont on voit ici la première reproduction photo-graphique, fut, en 1871, roulée sous les cintres; elle est depuis peu de temps dans les magasins du Musée. Pour rendre aux boiseries leurs teintes primitives, les peintres seraient guidés par les documents les plus précis… Nous savons, enfin, qu’on songe en haut lieu à rendre la salle de Gabriel à sa destination première. Les jour-naux en ont publié récemment l’assurance officielle, elle ne saurait laisser indifférent aucun ami des arts. CHARLES MAURICHEAU-BEAUPRÉ. Attaché à la Conservation du Musée de Versailles. FIND ART DOC