j26 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE meubl e-mentprovençal qui m’a sou-vent servi de guide pour cette petite étude, si le roi trouve des étoffes, des tentures, des tapis, des bi-belots et des petites boîtes il ne peut ac-quérir aucun meuble : « Il ne faut point s’en étonner puisque le mo-bilier des Le-vantins ne comportait pas plus alors qu’il ne le comporte au-jourd’hui, nos cabinets, nos dressoirs, nos buffets et nos garde -robes. Le luxe d’un salon arabe consiste uni-quement en des étoffes soyeuses, des tapis moelleux, des bibelots et quel-ques coffres ; les chaises et les fauteuils sont remplacés par un large divan dont le bois est à peu près exclu 0. Avec la Renaissance nous voyons surgir quelques meubles en noyer : le bois blanc jusqu’alors était le seul employé. C’est surtout au xvtire siècle que triomphe le meuble provençal en noyer. Il naît alors une école du mobilier qui, sans copiei le style gracieux de cette époque et tout en restant guidée jusqu’à un certain LA SALLE A MANGER. PANNET!iRE ET PÉTRIN. point par la ligne des meu-bles à la mode à la cour de France, in-vente cepen-dant un style bien à elle, dont elle n’emprunte à personne les caractères qui. décèlent son charme et sa p a r ticularité. Les meubles issus de ce stylesontceux qui sont con-nus sous la dénomination générale de meubles d’Ar-les, dont les innombrable s contrefaçons ont inondé le marché du mobilier au cours de ses trente derniè-res années. Ces meu-bles sont re-marquable s par la sou-plesse de leur dessin et par l’agréable disposition de leurs sculptures. Ils témoignent du goût parfait des me-nuisiers qui se sont plu à les décorer sous Louis XV — de motifs déploie la variété de l’imagina-tion (le ces artisans. Armoires, pétrins, huches, dressoirs, fouillés avec amour par le ciseau de l’ébéniste arlésien et comtadin contribuent à l’accueillante beauté de l’intérieur de la maison provençale. MARC VARENNE. FIND ART, DOC