520 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE Palais se réunissent aussi chez leur éditeur de l’avenue de l’Opéra, sauf M. Massoul, qui varie de notes nou-velles, vertes et blanches, les bleus sonores qu’il aime. Voici M. Lenoble, émule dés inventeurs de formes du xviiie siècle ; M. Rumèbe, qui préfère les tonalités opa-lines de l’émail ; M. Raoul Lachenal, premier boursier de voyage d’art décoratif, dont les œuvres valent par d’agréables et simples décors ; M. Buthaud, un nouveau venu, qui étudie les traditions rustiques et parait homme à les renouveler. Chez M. Geo. Rouard exposent même des maîtres qui se sont abstenus de paraître au Salon d’Automne :M. Delaherche, délicieux créateur de galbes nouveaux, technicien prestigieux du « flammé » ; JEAN SERRIÈRE. GRAND. BROC ET COUPE A PIED EN ARGENT BATTU. SALON D’AUTOMNE. pas encore dégagé complètement des for-mules qu’il tient de celui-ci. Il parle une langue dont les tours ne sont pas encore absolument originaux. Mais la sûreté qu’elle témoigne déjà fait augurer une brillante carrière. La céramique est à l’honneur. On en a mis partout. M. Mayodon n’est pas seul re-présenté chez M. Géo. Rouard. Tous les ta-lents qu’on retrouve avec joie au Grand PIERRE-LUCIEN DUMONT. PLAT OVALE EN ARGENT BATTU. SALON D’AUTOMNE. M. Émile Decour, à qui le Musée du Luxembourg vient, d’autre part, de rendre un hommage mérité en consa-crant à son œuvre une vitrine entière. Les admirateurs de ce rare talent ne trouveront point, dans cet te vitrine, le résumé de ses recherches succes-sives, l’histoire de son oeuvre. Il eût été sans doute intéressant de la suivre d’étape en étape. Mais on y eût vu naturellement des pièces d’inégale perfection. Est-ce par un scrupule qui lui fait honneur en même temps qu’à l’artiste que le conservateur du Luxembourg, M. Léonce Bénédite, a voulu ne nous montrer que le Decceur sûr de lui-même, maitre d’une science éblouissante et d’un goût sans fai-ÉDOUARD SCHENK. ENVELOPPE DE RADIATEUR. SALON n’AUTOMNE. FIND ART DOC