492 ‘A RF ISANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE ‘ Chambre du Roi, une petite con-sole, très typique, s’adosse à l’un des murs de la pièce. Elle aussi nous offre des pieds arqués. comme ceux d’une authen-tique console Louis XV, mais plus épais, des têtes gogue-nardes à la Du Cerceau, qui sem-blent vivre dans le bois où elleF sont sculptées. Le principal mo-tif décoratif, qui repose sur la tablette infé-rieure, se com-pose d’une Re-nommée, debout sur une sphère et soufflant dans une trompette. Il reproduit à p..ui pesl’aspect d une ancienne sta-tue du Parc, qui se trouvait, au début du règne de Louis XIV, dans le Bosquet des Dômes, au centre d’un bas-sin ; de sa trom-pette levée, elle soufflait en l’air un jet d’eau. Dans la Cham-bre du Roi, deux ineublesdeBoulle retiendront notre attention. L’un est une petite commode pansue, à pieds cintrés, hauts sur le sol, et recouverte entièrement d’in-crustations de cuivres découpés, sur de l’écaille rouge. L’autre est un cabinet droit, dont la marqueterie de couleur, sur fond noir, figure, au panneau principal, un perroquet. Nous admirerons beaucoup moins le lit de Louis XIV, ou prétendu tel, qui est un des faux les clIANIIiRE DE LOUIS XIV. DÉCORATION EN BOISERIES DORÉES SUR FOND BLANC. CL. GIRAUDON. plus notables que possèdent nos Palais Nationaux. Le coupable est Louis-Philippe, qui a fait reconstituer le lit actuel d’après de prétendus souvenirs de jeunesse. Ces souvenirs ne valaient pas grand chose. Ce qui est d’abord certain, c’est que le lit de Louis XIV différait complètement de celui que nous voyons. C’était, comme tous ceux de cette époque, un lit à baldaquin et à col ‘FIND ART, DOC