FIND ART DOC, LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES célèbre architecte romain du siècle d’Auguste. Les caractéristiques de ce style étaient l’emploi de la ligne droite et la recherche de ses harmonies, à l’exclusion presque absolue de la ligne courbe, et le retour aux cinq Ordres Antiques : Toscan et Dorique, les deux plus simples ; Ionique, où les chapiteaux se contournent en cornes de bélier ; Corinthien, avec l’élégant découpage de ses feuilles d’acanthe : Composite, où se mêlaient l’Ionique et le Corinthien, et qui était né à Rome, d’où son autre nom d’Ordre Latin. Plus de toits, mais des terrasses plates, bordées de balustres, où se posent, de place en place, des motifs décoratifs, pots-à-feu, flammes de pierre et trophées. C’est à ce style, dont il est le chef-d’oeuvre, par la largeur et la simplicité de ses lignes, que se rattache, à Paris, le Louvre de Perrault, et. avec plus d’incertitude dans sa conception, plus italien qu’antique. le second Versailles de Le Vau, c’est-à-dire le corps central du Château, sur le Parc. Une troisième période est celle de Mansart. De 1679 à 1690, l’illustre architecte reprend l’oeuvre de Le Vau. Sans remanier à fond l’architecture générale de son prédéces-seur, il en corrige le caractère trop anguleux, en cintrant, au premier étage, les angles supérieurs des fenêtres, dans un style plus personnel, qui s’évade réso-lument de l’influence italienne. A ce même étage, il supprime une terrasse en retrait, qui occupait l’emplacement de la Galerie des Glaces, et unifie ainsi les lignes de la façade. Après quoi, il allonge le Corps central de deux Ailes immenses, qui donneront au palais un développement de cinq cent quatre-vingt mètres de long. D’un mouvement d’art commencé à l’école de l’étranger, il dégage le style Louis X1 V, bien français et tout magni-fique. La trans-formation de-vait être, dans sa pensée, plus complète en-core. Ces toits plats et ces ter-rasses, qui ont leur raison d’être sous le climat implu-vieux du Midi, mais qui sont un non-sens sous notre ciel inclément (Saint-Simon DE LUXE 485 s’en gaussait, on le sait, lorsqu’il écrivait que Versailles ressemblait à un palais dont les toits auraient brillé), il avait projeté, revenant à la tra-dition française, de les couvrir de hauts combles orne-mentés, avec applications dorées, comme celles que nous voyons sur le Dôme des Invalides. Lorsqu’il mourut subitement, à Marly, en 1708, d’une indigestion de pri-meurs, âgé seulement de cinquante-deux ans, il en avait fait approuver du Roi les maquettes, qu’il lui avait pré-sentées. Sa disparition et les désastres de la guerre de la Succession d’Espagne arrêtèrent une entreprise dont l’exécution aurait complètement modifié l’aspect du Château. Seule s’éleva, au dessus de l’Aile du Nord, la haute toiture de la Chapelle, qui domine encore, comme une tiare, le reste (le l’édifice. Avec ses lignes souples et ses plombs ouvragés, dont la dorure a disparu, elle nous donne un aperçu de ce que l’ensemble aurait pu être. Mansart avait jeté. en 1689, les fondations de la Chapelle et, débordé de besogne, s’était adjoint son beau-frère, Robert de Cotte, qui termina les travaux en 1710. « * Intérieurement, nous suivons, dans la décoration, la même évolution du style. Mais déjà, dans le premier Versailles de Le Vau, dans le petit palais de pierre et briques de 1661, triomphe l’influence italienne. Elle s’épa-nouira pleinement dans le Versailles de la seconde période. De ces deux époques datent l’Escalier de la Reine ou Escalier de Marbre, qui s’ouvre encore sur la Cour de Marbre, l’Escalier du Roi ou Escalier des Ambassadeurs, le plus beau et qui a été détruit sous Louis XV, et la série des Grands Appar-tements du Roi, et de la Reine, sur le Parc, en bor-dure des Par-terres du Nord et du Midi. Cette influ-ence de l’Italie se traduit par l’emploi du marbre, en pla-cages sur les murs et pour le dallage du sol, par l’usage de peintures mu-rales, en. trom-pe-l’oeil, alter-lABLE EN BOIS DOR ‘(‘R EL MARBRE, STATUE ÉQUESTRE, DE LOU APPLIQUÉ SUR PLATRE (CLICHÉ GIRA1,1105■. É, A PIEDS DROITS. IS XIV, PAR DESJARDINS. MODÈLE EN ZINC (SALON D’APOLLON).