g• (CLICHÉ GIAALOON cRILLE D’HONNEUR DE LAVANT-COUR DU CHATEAU, EN FER FORGÉ ET DORÉ. (FRONTON BLASONNÉ AUX ARMES DE FRANCE). ŒUVRE DES SERRURIERS DELOBEL, BELIN ET LUCHET (I682). VER S AI L,LE S ET Lil$T LOUIS XIV i l’on veut comprendre exactement ce qu’on a appelé ■( l’Art de Versailles », il est toujours nécessaire de se représenter que le palais cyclopéen, tel que nous l’a légué Louis XIV, n’est pas sorti du sol, d’une seule pièce. Sa construction s’étira de 1661 à 169o, pour le Château proprement dit, jusqu’à 171o, si l’on tient compte de la Chapelle, et, durant ces quarante-neuf ans, l’art et le style subirent d’importantes évolutions. Extérieurement, une première période, que l’on peut appeler celle de la pierre et de la brique, se rattache à l’art de la Renaissance, tel qu’il se pratiqua sous Henri IV et sous Louis XIII, et dont la Place des Vosges, à Paris, ainsi que mainte gentilhommière de Touraine, nous offrent le type. C’est un petit logis de pierre et briques, blanc et rouge, couvert d’ardoises bleues, que, sur la butte à demi désertique de Versailles, Louis XIII avait légué à son fils. Et c’est ce même logis que Louis XIV commence, en 1661, à faire agrandir et parer par l’architecte Louis Le Vau. Les toitures se font plus élé-gantes et s’ornent d’une crête dorée ; des balcons de fer forgé et doré, courent autour du premier étage ; sur les murs, des moulures allègent les panneaux de pierre encastrés dans la brique et, sur des consoles de marbre blanc, se posent des bustes antiques. C’est la première jeunesse de Versailles, celle qui fut contemporaine des fraîches amours de Louis XIV et de mile de La Vallière. Il n’en supsiste plus que les charmantes façades de la Cour de Yfarbre, que Louis XIV, en dépit des repré-sentations qui lui furent faites, se refusa toujours à laisser abattre, soit désir chez lui de ne pas tout dé-truire des souvenirs qui lui étaient chers, soit volonté d’enchaîner, à tous ses degrés, l’oeuvre qu’il concevait d’édifier. Une seconde période, celle de la pierre de taille et de l’influence italienne, va de 1668 à 1676. L’art français était, à ce moment, en pleine évolution. Notre archi-tecture se tournait vers la Renaissance dite Romaine, qui nous venait d’Italie, où elle florissait depuis plus d’un siècle, et qui s’inspirait des préceptes de Vitru FIND ART, DOC