482 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES IDE LUXE juste. Ils réclament aussi du décorateur une conception nette de son dessein initial. Ils trouveront dans la boutique peinte par M. Cappiello l’exemple d’une décoration bien entendue. L’on pourra préférer un langage différent. Mais on ne pourra qu’approuver la limpidité du récit, son unité et la logique du parti adopté. LE MARIAGE DE RAISON DE L’ART ET DE L’INDUSTRIE Si des initiatives analogues à celle qu’ont prise M. Cap-piello, MM. Dorival et Fabiano, sont de nature à initier la foule aux curiosités modernes, un essai tenté parallèlement par une compagnie d’artistes pourra, s’il ne rencontre pas d’irréductibles oppositions, seconder fort utilement le grand oeuvre qui s’élabore. Cette compagnie, qui fit déjà ses preuves d’activité, c’est la Collectivité des Artistes créateurs de modèles : des hommes de haute valeur : MM. Charles CL. ■EN. DORIVAL. – DÉCORATION POUR LE PAVILLON D’ANTIN. CL. PCN. DORIVAL. – DÉCORATION POUR LE PAVILLON D’ANTIN. Plumet et Bonnier, architectes ; MM. Maurice Dufrêne et Henri Dubret, décorateurs, en forment le comité directeur. Or, la collectivité vient de grandir en dignité. Un arrêté récent du Ministre du Commerce l’érige en i■ Office de liaison de l’art et de l’industrie », résumant dans son inti-tulé tout un programme d’action. Éclairé par une expérience déjà longue des conditions dans lesquelles se meuvent les mé-tiers d’art, l’Office pourra sans doute le réaliser et provoquer, en vue de l’exposition de 1923, la collaboration de l’art et de l’industrie. Elle est encore extrêmement précaire. Les chambres syndicales, sans doute, se déclarent prêtes à l’envisager : dans la pratique, elles craignent une aventure. Les artistes, persuadés naturelle-ment qu’ils détiennent les vérités définitives, ne sont pas moins sévères à l’endroit d’un patronat qu’ils jugent timoré. Mais cherchent-ils à co FIND ART, DOC