LA ‘RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE 481 FABIANO. DÉCORATION POUR LE PAVII.I.ON D’ANTIN. tées par le peintre, une parfaite unité domine les actes successifs de la parade : elle vient du mouvement endiablé qui leur est com-mun. Avec un sens décoratif parfaitement juste, M. Cappiello a senti la nécessité d’ac-cuser ce mouvement : il était à craindre que, séduit par la composition, il ne fît que juxtaposer des tableaux sans cohésion. L’ar-tiste a su éviter l’écueil. Il a relié ses toiles entre elles au moyen d’un autre artifice : toutes ont pour n ton de fond le même rouge sang éclatant, sonore et lumineux. C’est une fanfare de cors. En effet, la décoration murale aurait été com-plètement ,■ désunie R et éteinte par le vif coloris des boîtes qui couvrent les parois. M. Cappiello a résolu le problème avec autant de hardiesse que de bon sens. Loin de faire grief à ces boites de leur éclat véhément, il en tire parti dans sa décoration. Il a peint du rouge de ses fonds les montants qui séparent les travées de l’éventaire, et les cloisonnements, et les rayons. De partout surgissent des rouges vigoureux. Les boites de petits pois et les paquets de chicorée dans leur bel habit de papier brillant sont là comme des éléments nécessaires. Loin de détonner, ils apaisent l’éclat du ton dominant, comme une clarinette atténue un orchestre de cuivres. ‘fous les esprits qu’intéressent les recherches tentées dans le domaine de l’art décoratif, professent une doctrine identique parce qu’elle est fondée sur l’expérience : que le respect des lois résultant de la destination de l’oeuvre est la condition nécessaire de toute réalisation viable. Tous demandent au constructeur une étude minutieuse de son programme, sachant qu’un besoin clairement défini doit provoquer une solution FABIANO. DÉCORATION ION POUR LE PAVILLON D’AN I1 N. REX. gweidwiiddi