.10 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE CAPPIELLO. – DÉCORATION POUR UNI.. ÉpICERIE. vers éléments dont l’épicerie tient commerce : ici la confiserie ; plus loin les plantes odorantes ; là les co-mestibles ; ailleurs les objets de toilette. Allégories, d’ailleurs, pleines de jovialité. Qu’on ne s’attende point à voir ici Demeter ou Cérès présidant aux récoltes, ni Vertumne se plaît M. Cappiello ne se guinde pas si haut. Il n’a d’autre altitude que celle de la Butte Mont-martre, la Butte du gen-tilhomme Salis,, de Tou-louse-Lautrec et de Wil-lette. Les muses qu’on y rencontre sont fami-lières et pimpantes. Leur jeunesse et leur fraî-cheur, et l’absence de toute vulgarité, mar-quent seulement qu’elles sont divines. Voyez cette nymphe court vêtue e, calader II en voltige fougueux cheval de pain d’épice dont les jambes raidies et la tête basse attestent l’indomptable fierté ! Une escorte d’a-mours s’ébat autour de l’audacieuse. Voyez plus et Pomone. L’Olympe où loin celles-ci qui se poursuivent, porteuses de guirlandes de beaux fruits pulpeux, entraînant dans leur course le prudent potiron et les pêches douillettes. Ces fruits mêmes sont ici des personnages. Ils parti-cipent au mouvement général de cette farandole de mangeailles. Plus loin, un marmiton armé d’un vaste coutelas surgit, comme l’ogre du Conte, parmi CAPPIELLO. — DÉCORATION POUR UNE ÉPICERIE. des cochonnets qui fuient à toutes pattes. Ailleurs, des amours se sont emparés, qui d’une énorme houppe, qui d’un immense peigne, dont les dents redoutables semblent celles de quel-que herse de supplice. Les amours n’en ont pas peur : ils savent la bé-nignité de l’arsenal ter-rible. Et, jonglant avec les boîtes de thé, des mandarins gambadent. Un esprit cordial anime ces plaisants héros de quelque récit rabelai-sien : un esprit issu de chez François Boucher et de chez Lancret. Mal-gré les divisions ado