7,R T s’impose de plus en plus jans le domaine de la Mode. Et cela est bien. Car la recherche de la vraie Beauté ennoblit des grâces frivoles et leur donne une haute raison d être. Autrefois, c’était l’antagonisme. On disait : « une gravure de mode, dans un sens de ridicule et d’affectation. Il y avait un « canon » du dessin (le mode. La silhouette fé  » ‘ y était allongée d’art moins une tète, pour produire un effet de fausse élégance. J ai entendu les gémissements de vrais artistes que les nécessités de la vie forçaient à créer, pour des catalogues ou des journaux, ces poupées disproportionnées. Le dégoût en est venu. On eut recours à la vérité simple. Les plus beaux illustrés donnèrent les photo.. graphies de toilettes sur des mannequins charmants. Et ce fut disgracieux, lourd. Il en était de la photographie des plus délicieux ajustements comme de celle Je la plus jolie femme. L esprit, l’expression, le mouvement manqua ‘eut. Aujourd’hui, ce sont des ‘portraits de toilettes » exécutés par les meilleurs artistes, qui célèbrent les créations de la haute mode. Voici un album, consacré à la fourrure, oh le maître Benito a déployé son talent somptueux, son audacieuse fantaisie. On y verra toute la distance d’une effigie spirituelle, où la parure et la silhouette se fondent dans- un goût ‘que, à une photographie, ménie excellente. Dans ces pages d’une originalité imprévue, la fourrure transforme la femme et se transforme d’après elle. Le pelage splendide frissonne, palpite, s’élance en lignes fières. retombe en plis voluptueux comme (les caresses. La fourrure. autrefois, c’était l’enveloppement épais. la chrysalide où se cachait la sveltesse féminine. Travaillée co elle l’est aujourdhui, assouplie, combinée, variée, e est une matière d’une magnificence digne de tenter le pinceau d’un Benito. la pl chantante (l’un Zaniacm.s. Nous voici loin de la gravure de modes* insupportable de truquage et de prétention. Nous dépassons aussi la photographie inexpressive, et mènte déformatrice en sa trop rigide vérité. Nous atteignons l’art le plus subtil, frémissant de vie. riche de suggestions précieuses. Car les sujets stylisés y deviennent motifs d’inspi-ration. La femme doit ihalailler suivant son type, y adapter la mode, quelle qu’elle soit. L fantaisie, la pénétration. le goût inventif de 1 artiste, guideront désormais sa coquetterie pour créer (le la Beauté. DANIEL-LESUEUR FIND ART DOC