.166 LA RENAISSANÇE Dl: I •ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE Tizac comprit — – sun budget d’achats étant infime tt) — qu’il devrait compter avant tout sur la bienveillante collaboration (les collectionneurs. Elle ne lui fit pas défaut. Dans l’espace de quelques années, nous avons suivi avec un vif intérêt diverses expositions tempo-raires que l’on a pu revêtir d’une rubrique étendue : 0 Les Arts de l’Asie n, et où les prêts (souvent devenus des dons) de MM. Victor Goloubew, Desmazièies, Loo, Paul Mallon, Worch, Wannieck, T’sang, Rouasse-Lebel, Léonce Ro-senberg, sans oublier Mme Langweil, ont apporté bien plus que des raretés et des ali-ments de simple curio-sité : ils ont révélé un art très inatten-du, et qui posait des problèmes d’un extrê-me intérêt, menaçant de renverser telles opi-nions qui semblaient définitive-ment acqui-ses. Le public et certains collection-neurs s’aper-çurent alors qu’il y a dé-cidément autre chose que les porcelaines chinoises aux riantes couleurs, les laques d’or séduisants, les gemmes flamboyantes : tout simplement un département nouveau dans le royaume de la Beauté, ignoré jusqu’ici, faiede sévère grandeur et d’une noblesse inégalée, — celui de la Chine primitive. rondes, la science évoluait. Il faut bien avoir le courage d’avouer que, jusqu’à ces tout derniers temps. il n’y avait, relativement aux origines de l’art chinois, que chaos, hésitation, hypothèses hasardeuses demeurées sans vérification. Dans un vague creuset aux contours incertains, s’enchevêtraient les apports du bouddhisme, (lu Tibet, de l’Inde et du Japon : des curieux, (les écri-vains, (les artistes, des explorateurs y versaient sans cesse une contribution pleine de bonne volonté et sou-vent tant CHEVAL. — TERRE CUITE PEINTE. —7 ÉPOQUE TANG * * * Parallèlement à ces expositions ingénieuses et fé-tl Il faut cependant noter le geste généreux et a, osé de la Commission des Beaux-Arts de la Ville de Paris. qui, greee à l’intervention de MM. d’ Ato digité. Devine et Falcon, a mi; à la disposition du conservateur les sommes nécessaires à l’acquisition de quelques pièces capitales provenant du séquestre M’oral. Cet achat fut fait dans les conditions les plus Miro. raides, en tozo, sur la hase des prix demandés par ce commerçant en rot.i. mais il (•ait vraiment temps que les magisters apportassent leurs mét hl des de t 1.:1- vail, leur ( I cipline. résultat ii•s dernières &- couvert es, puisées aux sources mê-mes. Tels fu-rent la tâche et le grand honneur de deux sa-vants fran-çais. MM. Paul Pelliot et Édouard Chavannes. Chose cu-rieuse, vrai ment para – doxale ;dor,. que la plu-part des livres publiés au cours de ces dernières années vieillissaient comme à vue d’oeil, un ouvrage qui parut, voici plus de trente ans, presque un manuel, faisant partie de la Bibliothèque de l’Enseignement des Beaux-Arts, demeure peut-être, dans cette hécatombe, le moins atteint par les récentes trouvailles : c’est l’Ail Chinois, publié en 1887 par M. Maurice Paléologue, qui était à cette époque secrétaire d’ambassade à Pékin. L’auteur écrivait au début de sa préface : Dans un temps où la critique a porté ses efforts sur des sujets si variés et par des voies si diverses qu’elle semble n’avoir rien laissé d’inexploré dans le domaine des connaissances acces-sibles, l’art chinois a eu la singulière fortune d’échapper à toute recherche. Parmi tant,d’excellents travaux FIND ART. DOC