REN.USsANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE 463 poitrinaire et dévasté qui menaçait d’envahir tout le domaine de l’art… (i). Il Avec le recul dont nous disposons nous pouvons souscrire à ce jugement. Auguste Préault était doué d’un beau tempéra-ment d’artiste. Fougueux, passionné, sincère jusqu’à la violence, il plaçait très haut son idéal : 11 L’artiste, disait-il, est celui qui voit plus grand, plus haut et plus clair que les autres hommes. Voyez-vous cette étoile ? dit-il au vulgaire. — Non ! — Eh bien ! moi, je la vois ! a Son imagination ne lui laisse aucun répit. Si exubérante et désordonnée qu’elle soit, il a une telle confiance (t) L’AftiSiC, t. ta. ■■t•ATRE MEDAILLONs DE A. PREAULT. En hait! SARA s-I-ECHANS. — ARTHUR DE IIEAUVOISV. Iii milieu : ECGISE DELACROIX. En bas • HAUREAU. I DI’ LOUVRE. CL. KEN. en elle, que, non content de lui faire sa part légi-time dans la conception de l’oeuvre, il l’appelle à collaborer à l’exécution elle-même, car il n’attend rien de bon (le ces sculp-teurs à qui il manque a la folie du pouce Ainsi, avec toute sa brusquerie et toute sa bizarrerie, Préault nous apparait comme une des plus fortes têtes du romantisme et il est juste de lui attribuer dans le mouvement qui, vers 1830, entrainait la sculpture, comme le reste, à la conquête de la liberté de la vérité et de la vie, un rôle de premier plan à côté de David d’Angers, (le Barye et (le Rude. JEAN LOCQUIN