gages de cette renaissance néo-classique que nous avons re-marquée, ceux que nous mon-trent MM. Marcel Lenoir, Quelvée, L é y- Dhurmer , P.-E. Colin ; R. Delorme qui, étrange phéno-mène, s’applique à faire revivre les formes d’art qui furent chères à Hamon et à Gleyre, enfin, quoique moder-niste, M. Ottman , de qui la couleur est vive mais non discordante et qui remplace la recherche de la forme par la sou-plesse de l’exécu-tion. Une autre caté-gorie très impor-tante du Salon d’Automne aura été celle des pein-tures décorati-ves. Les ébourif-fantes et gigan-tesques fies dure Mme Marval, celles plus disciplinées de M. Gaudissard, font de ces deux grands panneaux des tentatives très à part et très significatives de l’art actuel. M. Jules Flan-drin a appliqué son observation synthétique de la na-ture et de la vie réelle à des fins décoratives de grand effet. Au rebours, M. de Waroquier refait systématique-ment les sites, les recompose tout en les décrivant, et il en résulte des effets nets et puissants des plus attachants. Il faudrait voir en place les décorations très curieuses d’harmonie de M. Charles Guérin, puisqu’elles ont été faites pour des places déterminées. Jusqu’à nouvel ordre, nous préférons ses peintures plus nourries d’autrefois. MM. Dusouchet, Del tombe, Peské, Valtat, et surtout M. Jeanès furent encore parmi les plus remarquables et les plus personnels décorateurs. Après cela que citer ? Les noms se pressent dans nos LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE L. RIOU. — LES VENDANGES. Ct. REX. 453 notes, et il ne vous servirait à rien de les voir défiler sous vos yeux. Il est certain que vous aurez appré-cié, au moment in me où ce nu-méro paraîtra, le portrait de femme et le nu de Mile Dufau ; les portraits de Vallotton, de Van Dongen, de Su-zanne Valadon, d’Ouvré, de Sab-bagh ; — les pein-tures de types de Mela Muter, de Sureda , de L. Charlot, de For-nerod; —les puis-sants paysages de Seyssaud, de Ta-quoy, de P. de Castro , de de Thorndike , de Gihon, de Diriks, de Zingg ; ceux, plus subtils, de Claude Rameau ; — enfin les mor-ceaux divers, in-timités, nus, fleurs, fantaisies d’artistes tels que Camoin,O’Conor, Dorignac, d’Espagnat, P. Baignières, Laprade, Asselin, Tozzi, Pierre Charbonnier, cent autres que vous n’avez pas besoin de nos recommandations pour apprécier. Nous résistons à la tentation de multiplier ces exem-ples pour mieux affirmer en terminant notre impression d’espoir dans la vitalité de l’École française. Ce sont des réflexions plus consolantes que celles qu’inspire d’or-dinaire l’automne. Nous ne parlons même pas des grands artistes tels que Renoir à qui une rétrospective rend hommage. La meilleure façon de l’honorer et de le con-tinuer, pour les artistes de talent, ce sera de ne pas l’imi-ter. Croyez-en un homme qui l’a beaucoup aimé et com-pris il y a de longues années : c’est la seule qu’il aurait approuvée. ARSÈNE ALEXANDRE. FIND ART DOCK