LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE évacuer (l’Allemagne par le moyen du déménagement (lu monastère. Les deux parties contractantes trouvaient, d’ail-leurs, leur bénéfice à cet ingénieux arran-gement, car le monastère avait une part sur les bénéfices escomptés (les ventes futures. La police a séquestré les caisses et mis l’Abbé et les antiquaires sous les verrous. -•* Les musées d’Allemagne ne s’en-richissent point. On annonce ccmme (levant avoir lieu, au mois d’octobre. la vente, à Berlin, (l’un important choix d’objets d’art provenant des Collec-tions de la famille royale de Saxe. Elle comportera des pièces extraites (les Ga-leries publiques (le Dresde : des ivoires de la fameuse Galerie Verte, des porce-laines du Musée •(le Johanneum, des ar-mures du Musée Historique, quelques objets mobiliers pris dans les châteaux royaux et un nombre relativement res-treint de tableaux. On conçoit l’intérêt (l’une vente com-posée (le chefs-d’oeuvre réputés, dont il serait impossible (le retrouver l’équiva-lent dans le commerce. Les ventes prochaines. Octobre est un mois où le bibelot ne fait pas encore son apparition dans les ventes. Les commissaires-priseurs s’oc-cupent seulement (le la dispersion d’objets mobiliers, d’utilité pratique. Cette année, aura lieu pendant quinze jours, à partir du 4, une grande vente de ce genre (le mobilier. En effet, l’Elysée Palace Hôtel ferme ses portes et liquide son énorme stock. C’est encore une banque, naturel-lement, le Crédit commercial (le France, qui le remplacera. Nous pouvons annoncer, dès aujour-d’hui, pour le mois de novembre, la vente des estampes japonaises de la Collection Manzi (8 novembre) ; puis, les 17, i8, 19 novembre, seront vendues les Collec-tions du peintre Roybet, qui fut un ama-teur distingué. Aucun tableau (le cet artiste ne figure clans la vente, unique-ment composée (les oeuvres d’art ancien qui garnissaient son atelier. Le catalogue comporte des pièces très intéressantes, des objets d’an!, sculptures et quelques tapisseries des et xvie siècles. Les Exportations de Meubles et d’Objets d’art. La loi du 31 août 1920, insérée au Journal Officiel du 7 septembre, a défendu d’exporter sans une autorisation du mi-nistre de l’instruction publique et (les Beaux-Arts, les objets (l’ameublement antérieurs à 183o et les oeuvres des peintres, graveurs, dessinateurs, sculp-teurs, décorateurs, décédés depuis plus (le vingt ans à la date (le l’exportation. Aux termes de l’article 6, tout commer-çant pourra obtenir l’autorisation d’ex-porter les objets entrés en France posté-rieurement au ler janvier 1914, à condi-tion de justifier de la date d’entrée clans un délai d’un mois; à dater de la pro-mulgation de ladite loi. Pour bénéficier (le ces dispositions tran-sitoires, les commerçants devront adres-ser à la direction générale des douanes, ministère des Finances, à Paris, avant le 8 octobre 1920, la liste des objets en leur possession introduits en France ou en Algérie postérieurement au ter janvier 1914 pour lesquels ils demandent une autorisation (l’exportation en se basant sur l’article 6 précité. Cette liste devra être appuyée de toutes justifications utiles, telles que certificats d’importation, délivrés par les douanes d’entrée, extraits de livres certifiés con-formes par un officier public, factures (l’a-chat, etc. Échos des dernières ventes de la saison. St’ct I,SION DE Mil’ GABY DEst.vs (28 juin). – Ce n’était pas une vente d’objets d:art, puisqu’il n’y avait là que des bijoux, et pourtant on ne se souvient guère, depuis la vente Doucet, (l’une semblable affluence à la Galerie Georges Petit. Le prix total obtenu pour-rait, clans une certaine mesure, justifier une pareille curiosité : 2.303.900 fr. Et pourtant ce chiffre est bien éloigné des prix fantastiques qui avaient été prédits à l’avance ; il est vrai que cette vente coïncidait avec une baisse réelle de la valeur des joyaux, et une offre consi-dérable venait de se produire à la suite du récent krach (le Bourse. Enfin, dernière considération : ces bijoux, fort beaux d’ailleurs, n’atteignaient cependant pas le degré (le perfection et (le splendeur que les journaux et la rumeur publique s’étaient plu à leur attribuer, comme il arrive souvent dès qu’une personne très connue est mise en cause. Le prix principal a été réalisé par le n. 2 du catalogue, un collier de quarante-neuf perles (l’Orient en chute, pesant 921 grains : 462.000 fr. sur demande de 500.000 fr. Le n° 1 était un tour