LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES innisnuEs DE LUNE LAURANA. – MASQUE FUNÉRAIRE. – r D’A t -1: N .1. ROSI.; NCE. correspondant de l’Institut, (le France, a commencé (le réunir les éléments d’un important volume sur un (les plus grands sculpteurs italiens de la Re-naissance, Laurana. Ses recherches le conduisirent à faire une tournée de vi-sites dans nos collections publiques et privées. Or, le Musée (l’Aix-en-Provence, MARBRE. qui est parmi les plus ri-ches musées de province — et qui l’est même, on le verra, beau-coup plus en-core qu’il le croit — pos-sédait un Buste d’En-fant, en mar-bre, que M. Venturi re-connut étre une oeuvre indiscutable de Laurana. Il écrivit aus-sitôt à M. Bul-loz, le distin-gué photo-graphe de la rue Bona-parte, qui s’est fait une spécialité (le la reproduc-tion des mil-vresd’art des musées de province, pour obtenir une épreuve de ce Buste d’Enfant, et voici le dia-logue qui s’échangea par corres-pondance. — Voulez-vous m’en-voyer la pho-tographie du Laurana (l’Aix ? — Je n’ai pas cette photogra-phie. — Alors, je vous prie-rai (le la faire aussitôt que VOUS aurez l’occasion (l’aller à Aix. — Je ne vois rien an catalogue qui soit at-tribué à cet artiste. En fait de Buste en marbre, il n’y a que te Buste de Né-ron enfant, dont je vous expédie la photographie. — Mais le Buste de Néron enfant dont je reçois la photographie, c’est tout juste celui dont je souhaitais une repro-duction, car il n’est autre que mon Buste d’Enfant, par Laurana. M. Adolphe Venturi put encore identi-fier, dans le même musée, un Masque hi-439 nèbre, catalogué comme École italienne et qu’il n’eut pas de peine à donner d’une manière certaine au même Laurana. Voici clone le Musée d’Aix, par l’inter-médiaire du savant italien, enrichi de deux oeuvres dont la valeur d’art s’est accrue par une identification bienfai-sante. Il existe d’ailleurs dans une de nos villes de province un autre chef-d’oeuvre (lu même artiste, presque aussi insoup-çonné que ceux du Musée d’Aix et nous parlerons, dans le prochain numéro, de ce trésor dont le public gagnerait à con-naître l’existence. Dans la Légion d’Honneur. Nous avons le plaisir de lire sur la liste des nouveaux légionnaires le nom de M. Édouard Jonas, le grand antiquaire de la Place Vendôme, Président de la Chambre syndicale (le la Curiosité et des Beaux-Arts. On sait avec quel dévoue-mént il s’est occupé (les intérêts de ses mandants. C’est aussi à lui qu’est due l’installation (le la Chambre Syndicale, rue de la Ville l’Évêque, oit l’on a déjà pu voir s’organiser, au printemps der-nier, une manifestation (l’art très inté-ressante. M. Éd. Jonas a mené une éner-gique campagne pour transformer et atténuer les effets de cette étonnante loi sur les exportations d’objets d’art, née dans un accès d’aberration parlementaire. On a vu, récemment, les heureux résultats de cette campagne. Nous pouvons ajouter qu’on les apercevra mieux encore prochai-nement, M. Édouard Jonas estimant qu’il y a encore lieu à diverses atténuations assez profondes. Nous envoyons à M. Éd. Jonas nos plus vives et cordiales félici-tations. •, M. Jean Charpentier, déjà titulaire (le la Croix de guerre et qui mérita une citation (les plus élogieuses, est fait che-valier de la Légion (l’honneur. M. J. Charpentier est à la tête d’une maison d’antiquité de Paris. Lors de l’inauguration de ses galeries, faubourg Saint-Honoré, presque en face l’Élysée, nous avions pu apprécier le goût avec lequel il avait su y réunir des catégories très diverses de beaux objets d’art. ,„*„ Nous enregistrons aussi avec grand plaisir la nomination de chevalier de la Légion d’honneur (le M. Léon André, le sympathique président (le la Chambre des Commissaires-Priseurs (lu département (le la Seine, qui exerce sa profession depuis vingt-cinq ans. Un grand ami des Arts. N., apprenons avec regret la mort de M C. L. Cardon, artiste et célèbre amateur (l’art bruxellois, survenue le 5 septembre dernier. Président de la Cc mmission du Musée de Bruxelles, vice-président de la Commission des monu-ments historiques, msmbre du Comité (le surveillance (les Musées du Cinquan-tenaire, etc., M. Cardon tenait une place considérable dans les cercles artistiques belges. On louait partout sa bonne grâce