428 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE archaïsme. Parfois M. Orr rappelle Méryon (Le Pue Neuf), mais le plus souvent il est parfaitement lui-même, et toujours excellent, comme dans ces rues de Paris qui filent sans accrocs, ou dans cette Cour du Dragon, traitée de verve et si pleine d’accents. On pourrait allonger à l’infini, cet aperçu qui ne vise point à la monographie. Combien il laisse en dehors Chose curieuse ! On croit connaître Paris, on s’est fait une idée de sa couleur, de son atmosphère, de son ciel, de son caractère, et l’on va voir les (g représenta-tions » de Paris. Alors, on s’aperçoit qu’il n’y a pas deux artistes ayant de Paris une vision identique. Les Pont-Neuf diffèrent selon qu’ils sont vus par Paillard, par Mac Laughlan, par Frank Boggs ou par Chenard-LOUIS ORR. — LE PONT-NEUF d’artistes parfaitement dignes d’ètre étudiés ! Ce serait l’objet non d’un chapitre de revue, mais d’un diction-naire (r). (I) Un dictionnaire, oui ! Avec les noms de MM. Achener, Balestrieri (coul.), A. Berton, Jacques Betirdeley, P.-1). Boissard, P. Bonnard (lith. coul.), B0111:011%. Blond, Brunet-Debaisne, G. Broyer (coul.) Marcel Clément (cool.)• P.-E. Colin, Ch. Coppicr, A. Coussens (eoul.), Eug. Dcl5trc, Claudius Denis (cool.), Dillon (Wh.), Edm. Duc, M.-I’. Fleury, Gust. Fraipout, P. Gatier (cool.), Luc. Gautier, Godin (cotai.), Grouillier, Hallo, Hilller, Jouvet•Magron, Ed. Kayscr, A. Latour (bois), Gust. Leheutre, Le Meil-leur, Édouard L,on, Léop. Lévy, Luigini (cool.), Luigi Loir (nanti, René Lorrain (cool.), H. Meunier (cool.), Francis Mon, P.•L Moreau, Louis Modo, Paillard, Mato Renault (conf.), Robida, Manuel Robbe (cool.), Roux•Champion (coul.), Léon Salles, Toussaint (C. E.), Trilleau (cool.), Abel Truchet (lith.), Vuillard (lith.), etc. Et parmi les étrangers • ‘1A1 Affleek (Angl.), M. et M.. » Anvington (Amér.), Chahine (Amér.), Congdom (Amér.), miss Nell Coower (Angl.), Howard Lcigh (Amér., lith.). Louis Jou (Esp.), miss Kat. Kitnball (Angl.), Farnk Laing (Écoss.), L•wrenson (Angl.), Lebédeff (Russe, bois), Mac Laughlan (Amér.), miss Ethel Mars (Amér.), Robert F. Logan (Amér.), Fr. Simon (Tchèque), miss Maud Squire (Amér.), P.-E. Vibert (Suisse), Wishaw (écoss.). Huché; la couleur de la grande ville n’est pas la même pour Lepère, pour Renefer, pour Gaston Prunier, pour Raffaelli; Béjot profile ses maisons sur un ciel limpide et Méryon sur un ciel tourmenté… Cela surprend au premier abord, mais l’on se rend vite compte qu’il n’y a pas de vérité absolue et que tout passe par notre cerveau. Le visage de Paris est variable, selon le miroir cérébral où il se reflète. L’artiste qui pour nous est le plus véridique est celui dont la vision est la plus proche de la nôtre, et qui a su traduire le sentiment que nous éprouvons. CLÉMENT-JANIN. (Inutile de dire que cette énumération ne comprend que les noms qui nous sont familiers; elle n’a d’autre intérét que d’indiquer l’abondance des artistes qui se sont occupés de l’aris depuis vingt ans.) FIND ART. DOC