LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET LES INDUSTRIES DE LUXE Chiffonniers, Station d’Omnibus à Vaugirard, Aux For-li fications, Porte de Versailles, La Seine à l’embouchure du canal Saint-Martin, Les Toits de Saint-Séverin; La Maison neuve, L: Pont-Neul , Rue de la Montagne, Sainle-Geneviève, La Seine au Pont d’ Auskrlitz,Rue des Barres, Le Bassin des Tuileries, etc.. Mais il faut ajouter à ces estampes la multi-tude des bois ré-pandus dans l’Illustration, le Momie Illustré, le Ilarper’s Maga-sine, la Revue Il-lustrée, et autres périodiques, plus les livres : Paysa-ges parisiens, Pa-ris au hasard, Di-manches parisiens, La Bièvre, les Go-belins el Saint-Sé-verin , A Rebours, l’Éloge de la Folie, Les Minutes pari-siennes. C’est tout un monde de gravu-res, sur lequel Lepère a dressé sa gloire, comme sur un piedestal, moins sujet à ren-versement que les piédestaux de marbre ou de gra-nit. Un autre Pari-sien de Paris, M. Eugène Béjot, a édifié, lui aussi, Un monument de rare importance à l’honneur de la Ville. En dessins soit en noir, soit rehaus-sés, et sur tout en eaux-fortes, plus un petit nombre de lithographies, il s’est fait l’inlassable transcripteur des multiples aspects des rues, (les squares, des places, et surtout de la Seine au visage changeant. De son trait, précis comme un trait d’architecte, mais sensible comme un croquis de Corot il a, pour ainsi dire, rédigé le catalogue des perspectives (le Paris. Car on ne rencontre pas chez lui d’édifices isolés, de vues de l’Opéra, de la Bourse, (le la Madeleine, des Thermes, de l’Arc (le l’Étoile ou de la colonne Vendôme, triomphe des cartes postales; un monument n’est pour 425 ‘ lui qu’un accent dans un ensemble, et cet ensemble est toujours absolument véridique, tant au point de vue de la silhouette, qu’au point de vue de la valeur dans l’air et sur le ciel. Le spectacle de prédilection de M. Béjot est celui des ponts et des quais. Il trouve là le recul nécessaire à son oeil perçant et à son sentiment si remar-quable des plans. Ceux-ci s’éloignent avec la plus rigou-reuse gradation, grâce à la maitrise de l’aquafortiste, qui sait doser ses acides et mesurer ses temps de mor-sure. Sa technique est unegrande sim-plicité. Sauf dans quelques planches où il a employé le grain, presque tout son oeuvre est à la pointe, comme celui de Canaletto qu’il rappelle. M. Béjot ne re-cherche ni le pit-toresque de Le-père, ni la couleur de Buhot, ni le particularisme de Raffaëlli, ni le dé-coratif de Rivière; il poursuit la vé-rité, dépouillée des artifices de l’ima-gination ou de la convention et atteint à cette vé-rité objective par la silhouette générale et subtile de l’en-semble qu’il envisage. De ce fait, comme aussi du fait (l’une mise en pages qui n’est qu’à lui, son oeuvre présente une originalité évidente. Ses gravures sur Paris forment la presque totalité d’une production de plusieurs cen-taines de pièces, qui se complète par un album lithogra-phique, Aux Tuileries, et trois livres Entr’actes de pierres, Du I er au 2O et Les Bateaux de Paris, en collabora-tion avec M. Ch. Huard, qui a fait les personnages, M. Béjot se réservant les bateaux et les quais. Parisien, lui aussi, comme Lepère et Béjot, M. Charles Jouas a consacré à Paris une importante partie de ses travaux de dessinateur et d’aquafortiste. o C’est l’au-ERNEST LABORDE. ANCILN HÔTEL OLBERT DEVENU MAISON DES ÉTUDIANTS. (pies IA’, MAL, tnir. FIND ART D 0 C,