422 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DI•; i i xE Ceux qui sont abaissés, et exaltavit humiles ; Willette, le gavroche, qui fait la nique aux sergents de ville et emboîte le pas aux troupiers, un espiègle: mais un ému, lui aussi, et un beau décorateur. Tous ceux-là sont des Parisiens d’allures et d’accent ; ils écrivent l’histoire des moeurs plus que celle des perspectives et des monuments. Voyons les autres. Félix Buhot. Il fut un pittoresque. Une grande science de l’eau-forte fait de ses gravures des pièces de haute valeur. A cette valeur d’estampe s’ajoute une valeur documentaire. Faut-il rappeler Les Fiacres (1876), La Fête nationale au bou-levard de Clichy (1878), La Neige à Paris (5879), Mati-née d’hiver sur les qiiais (1883), La place des Martyrs et I HUHOT. — MATINÉE D’HIVER SUR LES QUAIS. (EDMOND l•AGOT. ÉDIT.) la Taverne du Bagne (1885), etc. Neige, pluie ou brume, Buhot voit ainsi Paris. C’est une vision de Normand. Mais il était un raffiné. L’exécution et le tirage d’une planche, le choix et la prépa-ration du papier, le passion-naient autant que son sujet. Il usait de tous les procédés de morsure et les mélangeait avec tant de sagacité, que jamais ses gravures n’en étaient alour-dies. C’est un miracle. Quant à « son » Paris, non seulement il est bien le Paris du mauvais temps, mais encore tous les détails en sont exacts et amu-sants. Il y a des enseignes sur les murs, des annonces sur les kiosques, des noms d’entrepre-neurs sur les voitures. Les mai-sons y sont reconnaisables, ainsi que les monuments. Quand ils s’estompent dans le lointain, ils conservent néanmoins leur sil-houette propre. Les marges « symphoniques n se meublent de scènes accessoires qui ne sont pas moins vraies. Tout cela s sécheresse ; la vérité sous RAFFAELLI. — L’ESPLANADE DES INVALIDES. (P.DNIOND SAGOI, ÉDIT.) FIND ART, DOC