lithographe, Na teuil, Raffet, Gavar-ni, Daumier — ces deux derniers sur-tout, — ils étaient parisiens d’accent, ils figuraient, celui-ci le peuple, celui-là, le monde léger de Paris, mais non Paris lui-même. Un beau jour, la vogue de Paris vint ! Ce qu’avaient fait tant de char. mants petits-maîtres aux siècles précé-dents Israël Sylves-tre, Séb. Le Clerc, Le Pautre, Pérelle, •aroline Naudet, (;. (le Saint-Aubin, larlet, etc., le xixe siècle finis-sant le recommença. On découvrit Mé-ryon et, faute de comprendre la puis-sance de sa gravure et l’anxiété de son inspiration, on se rabattit sur ses su-jets. Paris fut large-ment exploité. On évoqua son passé et son présent. Hoff-bauer, Alf. Delauney, Léop. Flameng, Maxime Lalanne, Martial Potémont, Alf. ‘rake, etc., ,‘ tirèrent » avec des talents divers, le portrait de la ville. L’éditeur Cachin poussa à la production. car il sentait que Paris était demandé. Les collectionneurs commençaient à s’intéresser aux images de cette ville énorme et pour-tant intime (ce qui fait son charme), grâce à son cloi-sonnement de quartiers et de rues, qui réduit la Cité monstre à un groupement de petites cités. Les événements tragiques de 187o-1871 ne furent pas étrangers à l’intérêt qu’on lui porta. Le Siège et la Commune suscitèrent de vives curiosités, que satisfirent Max. Lalanne, Martial, Lanson — ce dernier supérieur, — et les dessins de Daniel Vierge, d’un esprit si vif et d’une touche si nouvelle, que publia le Monde Illustré. Le mouvement donné ne s’arrêta .plus. La production LA REXAISSANCI DU FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE AUI:USIL I I I•■ 1(1:. DÉMOLITION DE LA MAISON DE SABRA. OMOND SAGOT, ÉDIT.) 421 devint tellement abondante que les interprètes de Paris se groupèrent en so-ciétés. Il y eut les Peintres de Paris et les Graveurs de Paris; il y eut le Paris à l’eau-forte, journal de Rich. I.esclide et de Fréd. Régamey, le Paris-Croquis, jour-nal d’Henri Boutet, et. il v a vingt ans, .1/ mutes Parisien-nes, que dirigèrent des graveurs sur bois. De ce grand mou-vement, quelques personnalités émer-gèrent : Buhot, H. Ri-vière, Raffaélli, Le-père,13éjot,Ch. Jouas, Ch. Heyman, Ernest Laborde, Gabriel Belot. (-.• sont les por-traitistes proprement dits de Paris. Nous laissons en dehors, malgré leurs immen-ses mérites, ceux qui s’attachèrent à pein-dre les moeurs de la capitale: Degas, litho-graphe et aquafor-tiste épris de raffine-ments, triturant des gravures où tout était employé afin de rendre l’effet, et célébrant les divas du Cal-Concies Parisiennes au tub, ou les danseuses dans leurs attitudes les moins poncives. Degas, oeil terrible et esprit plus misogyne encore que misanthrope ; Tou-louse-Lautrec, autre œil particulièrement aigu, s’amu-sant aux jeux de la rampe sur 1(.,- chanteuses, aux figures du Cirque, aux comédiens, aux scènes de courses ou d’équitation, lithographe merveilleux, dessi-nateur unique pour allier l’expression au décoratif — un maître de plus en plus admiré; Forain, le lithographe des Cabinets particuliers, et de cette Tonnelle si pari-sienne et si humaine; Louis Legrand, qui a marié l’observation directe de Degas à la sensualité de Rops; Steinlen, l’apôtre des chemineaux et des midinettes, le grand coeur attendri dont le crayon et la pointe relèvent