Saint Jean prê-chant, haut relief encastré dans l’autel de la cha-pelle Saint-Jean-Baptiste. Malheu-reusement l’au-teur, un artiste du xixe siècle, en est inconnu. Tout au-près, le transept méridional pré-sente des vitraux modernes d’une bonne qualité exécutés par Henry Carot sur les cartons de Le-rolle. Mais une église vaut aussi par la qualité de sa Maîtrise. Or, c’est à Saint-Gervais que naquit et se développa sous la direction de l’excellent musicien Charles Bordes, cette Association des Chanteurs de Saint-Gervais qui a fait accourir, depuis 1889, tant et tant de gens séduits, conquis, par ses chants archaïques et charmants. Une visite à Saint-Gervais ne serait pas complète si l’on omettait de visiter les abords de l’église demeurés, en grande partie, sous leur aspect ancien. C’est la rue des Barres où la chapelle de la Vierge se dessine dans le pittoresque de contreforts à arcatures à jour, d’ai-guilles, de gargouilles représentant des chimères allon-gées tenant de petits animaux sous leurs pattes. Les constructions sur la rue François-Miron sont toujours celles que la fabrique fut, au cours du xvtite siècle, auto-risée à élever sur l’ancien cimetière. Des métiers d’au-trefois occupaient, il y a peu de temps encore, leurs boutiques. On y voyait, par exemple, un potier d’étain LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE DORMITION DE LA VIERGE. P4; -17 415 dont les moules étaient plus que centenaires. Au delà de la façade de De Brosses qui donnait sur de petite rues aux noms pittoresques — d’ailleurs, tout le quartier avait des rues, des culs-de-sac aux déno-minations plaisan-tes : Tourniquet-Saint-Jean, P e t au-diable, Grenier-sur-l’eau, on entrera clans un étroit passage où se distinguent en-core des amorces de chapelles fréquemment dites t■ charniers Saint-Gervais ». Au delà de ce passage, par le rue de Brosses, anciennement Longpont, on gagnera la vieille, étroite, obscure, mais curieuse rue de l’Hôtel-de-Ville, naguère de la Mortellerie. Un mortelier, c’était un maçon en vieux langage français. Or, on trouve encore établis dans cette rue des taillandiers, des tourneurs d’outils en bois pour maçons, héritiers de cette corporation des tourneurs sur bois dont la confrérie avait justement son siège à Saint-Gervais Cette visite achevée, le curieux, l’artiste gagneront l’île Saint-Louis ou, en la Cité, le quai Montebello, pour avoir, de là, sur Saint-Gervais, ses combles, sa tour et l’amas de vieux logis qui l’entourent, une vue inoubliable. Auguste Lepère, le grand graveur, ai-mait bien ce panorama. Aussi en a-t-il donné le por-trait en maintes planches savoureuses gravées sur bois ou à l’eau-forte. CHARLES SAUNIER. COMMISSION UV VIEUX PANIC. STALLES DE SAINT-GERVAIS. – MISÉRICORDE.