NICOLAS POUSSIN. APOI I ON LI I . IN,PIPI ‘T 1.1-. POI TI • liq);ÏeL AUX NAÎTRE FRANCr, ERS le moment où ce numéro est publié, vous allez, maîtres de l’Art Français, enfin reparaître dans votre gloire ! C’est sans doute en vertu d’une tradition -inalogue à celle qui veut que les chefs d’un vaisseau en péril le quittent les dernier’., que vous ont été réservés les honneurs finals de la réouverture du Louvre. La résurrection n’était pas complète tant que le pavil-lon national n’était pas hissé au faîte (le l’édifice, pour signaler la présence des souverains. Palais de la Beauté, Souverains de la nature et de l’imagination. Nous saluons votre rentrée avec beaucoup plus de joie que les peuples n’ont pu acclamer le retour des monarques les plus célèbres, car ceux-ci n’ont jamais incarné que des idées de contrainte et d’égoïsme, tandis que vous régnez sur le plus pur de nos esprits par la persuasion magique de la forme et de la couleur dans le royaume de l’émotion, de la méditation et du rève. C’est pourquoi nous nous adressons à vous avec fer-veur pour vous dire que nous nous sommes pénétrés des bienfaits que vous doivent déjà la pensée de France et’ la pensée du monde, et que nous en attendons de vous encore de plus larges et de plus décisifs. Oui, c’est après les épreuves et les deuils que les temples offrent des recours plus augustes. C’est après la tempète que les phares brillent aux yeux plus sûrs et plus joyeux. Nous avons besoin de cette grande paix des sanctuaires. Les phares ne seront à présent jamais trop lumineux pour nous ramener aux rivages désappris. FIND ART DOC,