rl LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE raison de ce sacrifice à l’esthétique, est la « Chambre à l’italienne », attenant aux appartements du Roi comme aussi le Cabinet qui la suit. Je la soupçonne d’avoir été la chambre préférée de ce curieux homme, qu’était, sans doute, M. de Longueil, un peu vaniteux comme tout financier mé-cène. Le pla-fond se gonfle orgueilleu-sement en coupole à ca-riatides, éven-tre l’étage su-périeur et rend là pièce inha-bitable le cabinet cir-culaire est un petit chef-d’oeuvre de marqueterie de bois, de mé-tal et d’os, imitant les mosaïques italiennes. Des glaces placées autrefois dans les panneaux latéraux et peintes, de-vaient achever de lui donner l’aspect amu-sant d’unelan-terne. Ce ca-binet, certes, ne devait et ne pouvait servir à rien. Nous exa-minons au-jourd’hui avec curiosité les combles et les logements qu’ils contiennent fi d’une distribution intérieure invrai-semblable », les greniers compliqués les dédales de couloirs » et les « entresols coupés presque inhabi-tables » (I). Que de place perdue ou mal employée ! Ce défaut de logique clans l’aménagement intérieur nous frappe, surtout dans une époque où k bon sens régnait. Aujourd’hui, nous avons posé en règle d’architecture que le contenant doit donner une idée du contenu; c’est pourquoi nous ne saurions tout I,E CAISINET t IRA ULAIRI (1) Paul Vitry : Le Chdienn de Maisons-Laf fille. à fait souscrire à l’opinion des contempo-rains et quali-fier de chef-d’ceuvre le château de Maisons, mal-gré ses remar-quables qua-lités artisti-ques. Le château de Maisons-Laffitte a été acheté par l’État en 1904. 11 a été dé-claré Musée National en 1911 et ouvert au public en 1912. Fermé jusqu’à ces derniers mois à cause de la guerre, il vient d’être rou-vert en même temps que le Louvre. M. Paul Vitry, son distingué conservateur, a profité de la réouverture pour faire de légères modi-fications et pratiqueravec notre grand Musée Natio-nal des échan-notes dans la ges. Cela a occasionné quelques presse. Le château de Maisons a éveillé de nouveau quelque curiosité. C’est ce qui nous vaut d’en parler aujourd’hui. Avant que l’oubli et l’indifférence ne recouvrent de leur manteau lourd la vieille demeure du président de Longueil, nous voudrions formuler quelques voeux. FIND ART DOC