386 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE nir du comte d’Artois. Ces salons furent aménagés vers 1780 pour le frère de Louis XVI par Bellanger, l’architecte du château de Bagatelle . L’un d’eux orné d’une belle cheminée contient, dans des niches, des originaux en plâtrede Hou-don, Clodion, etc. La distribu-tion intérieure du château de Maisons est assez peu logi-que. Le prési-dent de Lon-., gueil avait été en Italie, il partageait, en tout cas, alors l’esprit français vers GRANDE GALERIE DES FETES. l’engouement qui portait le goût italien, Il a, sans doute, demandé à son architecte d’imiter autant que faire se pouvait l’architecture de Palladio et de Vi-gnole. Si bien que le château de Mai-sons présente cette singularité d’être un palais italien enfermé dans un château français ! C’est le président, disonsnous, qui a voulu cet imbro-glio, par respect pour le génie de Mansart. Il nous est pénible de charger le grand homme de ce péché. Mais il n’y a pas le moin-dre doute, qu’il fut en-chanté d’avoir un tel pro-blème à résou-dre. La plus grande loi de l’architecture, la logique, se trouvant vio-lée, le résultat ne pouvait être douteux. Pour arrondir les coupoles, pour simuler les perspecti-ves, pour faire du Monumen-tal, l’archi-tecte a créé un ensemble fort peu logeable. Le manque de confort du château est évident;; certains hôtes s’y trouvèrent si mal qu’ils le dirent. Ne parlons pas de Louis XIV, qui y vint plusieurs fois. Il était trop poli pour se plaindre. Mais Voltaire, qui y eut la petite vérole et faillit y être brûlé, en parle avec dépit. Béranger dé-clarait 1( n’avoir ja-mais pu y faire un seul couplet r. Quand au poète Eugène Manuel, il s’y trouva si mal…. qu’il y mourut, en 1827 ! Bien curieuse, en DEUX GRILLES DU CHATEAU ACTUELLE/MIXT AU LOUVRE. (GALERIE D’APPOLLON ET SALLE DES BRONZES ANTIQUES).