384 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE nement le pré-sident de Lon-gueil, ancien surinte ndant des Finances de Louis XIV, quand il ré-solut d’y faire sa retraite. Maisons – sur-Seine (tel était le nom du lieu avant que le banquier Laf– fitte ne lui aj alitât le sien) avait, en ou-tre, cet avan-tage de per-mettre la vie mondaine, et la vie solitaire ; mondaine à cause de la proximité de Paris, solitaire car les bois s’offraient aux alentours, propices à la chasse ou aux pro-menades rêveuses. Man-sart fut chargé de com-poser le plan et de diriger la construction. Le château de Maisons fut considéré par les con-temporains comme le chef-d’oeuvre de Mansart. Le visiteur d’aujourd’hui s’accordera – t-il sur ce point avec les Perrault et les Blondel ? Nous n’en sommes pas très sûrs. Le château se com-pose à l’extérieur d’un corps de bâtiment à deux ailes, couvert d’un haut toit d’ardoises que sou-lèvent des oeillères éClai-rant les combles — des mansardes pour leur don-ner le nom qui rappelle leur auteur. Les beaux étages sont éclairés par LE CHÂTEAU ET LE PETIT VILLAGE DE MAISONS, VUS DES BORDS DE LA SEI:, . D’APRÈS UNE GOUACHE DU XVII° SIÈCLE. LE VESTIBULE. de larges fenêtres enca-drées d’une décoration de colonnes plates enga-gées, décoration qui tourne autour du châ-teau avec un rythme sévère et volontairement classique. Il rappelle en-core par le haut toit d’ardoises l’architecture de Louis XIII. Par con-tre, ailleurs, Mansart rompait avec l’architec-ture du règne précédent. Il supprimait le mélange des briques et de la pierre employé jusque-là. Il préférait se servir du matériau du pays, la pierre blonde de Chan-tilly. L’ensemble gagne en dignité ce qu’il perd en couleur et en gaieté. Certains changements out eu lieu depuis Man-Fart. Une gravure de l’époque nous montre, en effet, l’aspect FIND ART, DOC