LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE H E 375 LES JARDINS D’ARNIIDE, PAR CIL MULLER.— ATELIER JULES DESPOSsL. (COLLECTION DESPOSSÉ ET KAMI). souvenirs de feu Félix Follot et des albums de réfé-rence de la maison Desfossé. Mais je ne résiste pas au plaisir d’ajouter à ma galerie une tenture d’un genre spécial (bien qu’elle sorte un peu de mon sujet) à cause de sa singularité et de sa rareté. C’est un décor franc-maçon, imprimé chez Dauptain en 1818 et dont je crois reconnaître certaines pièces dans la collection Follot où elles sont désignées comme « tenture fu-néraire ». Voici comment était réglée cette décoration rituelle : « Les Loges au grade symbolique doivent être décorées en fond bleu uni et parsemées d’étoiles en blanc et en argent et divisées en panneaux par un plus ou moins grand nombre de colonnes suivant la localité et son étendue. Entre les colonnes, on place des statues ou trophées allégoriques en bronze jaune ou doré. Ces statues sont au nombre de quatorze, dont on choisit les sujets selon l’emploi. Elles sont de hauteur naturelle et portent le ca-ractère des anciens peuples connus en maçonnerie. I.es trophées se varient à volonté. La housse den-telée qui remplace une frise au-dessous d’une corniche est d’obligation. Elles doivent faire tout le tour de la loge et même de l’Orient. La hauteur est proportionnée à la hauteur du local, et elles s’exécutent de diverses manières, L’Orient se décore en draperie fond bleu ou fond rouge, Si la loge a un chapitre qui tienne dans le même local, la chambre de maitre doit être ten-due toute en noir parsemé de larmes en blanc et décorée plus ou moins richement. » Suit le tarif des fonds bleus parse-més ou non d’étoiles d’argent, des co-lonnes d’ordre corinthien, des statues en bronze rehaussé d’or (25 fralics la pièce), des trophées allégoriques, des draperies, des bordures, des têtes de mort à 2 fr. 25 et des larmes fond noir et grisaille rehaussées en argent à 20 francs le rouleau. Que ce décor devait donc être terrifiant ! HENRI CLOUZOT 1.AVSAW BRÉSIL. ATELIER ZUBER, A RIXIIEIM. (APPARTIENT A M. P. ROCIIPS).