LA RENAISSANCE 0E L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE MANTEAU POUR LE SOIR. DE FORME TH I IsETA INE. d’or pendant qu’au moindre mouvement se devine sa doublure faite de gaze d’argent filetée d’or. Les tons cuivrés, les bleus dominent dans ces compositions, avec de merveilleux tons rouges d’une splendeur sans exemple. C’est dans un de ces velours cramoisis que vient d’être fait un ensemble : robe droite Renaissance à peine lisérée d’or à la taille, aux basques alourdies d’or s’appuyant sur une jupe sur laquelle courent également de légères ondes métallisées. Ces or› que d’autres ors relèvent plus scintillants ou plus sombres portent en eux tout l’éclat des modes byzantines. Qu’ils sont loin de ces lamés parfois vulgaires dont on a tant abusé dans la parure féminine. Pour vouloir des choses osées, Mne Babani ne saurait abandonner un instant son sens artistique, sa divination de la couleur. Elle joue avec elle, fait sortir de sa palette les nuances les plus hardies, les juxtapose, sans jamais arriver à l’excentricité. A-t-elle voulu vêtir Mlle Carletta Conti d’une robe 367 persane ? Elle s’est attachée à reproduire une simple tunique d’homme, d’après une vieille miniature et l’a adaptée à la silhouette féminine, et de quelle délicieuse façon. Sur fond de velours vénitien ciselé, noir et cuivré, une tunique était posée, véritable fourreau s’élargissant vers le bas pour se terminer par un bourrelet exécuté comme les manches en armure d’or patiné. A la taille se nouait mollement une ceinture-écharpe de fin cache-mire de soie vert, portant en elle le reflet adouci de la turquoise morte que récèlent si bien les vieux scarabées. Nous sommes en plein document, en pleine recons-titution, mais il ne faut pas oublier que l’engouement du public pour les choses de la mode a parfois ses exigences. C’est en pensant à lui qu’à côté de ces pièces remar-quables ont été placées des parures non moins exquises, très à la portée de la femme, de toutes les femmes, dès qu’elles comprennent l’élégance. Pour elles ont été faites les robes toutes droites en tissage d’or donnant l’impression d’une chose lourde et étonnant ensuite par leur extrême souplesse ; vêtements d’une simplicité antique, sans manches, s’ouvrant à la chinoise avec des broderies, des fleurs plates, jetant sur cette KIMONO BRODE. « ORNEMENT JAPONAIS DU XVII 4 FIND ART DOC