LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE les montrer tous au cours de cette tenture et. une joie puérile nous gagne à découvrir aux côtés du « roi des animaux » ou de « la plus belle conquête de l’hdmme » une sarigue maternelle, un écureuil ou’un ouistiti facé-tieux d’abord inaperçus. Tout au long de cette tenture, le puissant et divers talent de Desportes étale aussi, pour le plus grand plai-sir des yeux, une végétation luxuriante et féconde. D’une terre riche et généreuse comme son pinceau, il fait jaillir toute la flore tropicale. Il excelle à amonceler les fruits lourds et savoureux ou bien il nous les offre mollement balancés au bout de leurs branches. Et l’ananas mûrissant qui, rigide, s’élance de ses longues feuilles épineuses, les palmiers échevelés, les cocotiers, les figuiers surchargés de fruits ont la même véracité rigoureuse que le liseron capricieux qui s’enroule à leurs troncs et les étreint ou que les roseaux que balance l’eau mouvante. Le talent de Desportes, si souple, si varié, tel enfin que nous le font connaître les cent quarante tableaux, esquisses et études de l’Exposition de Beau-vais, se retrouve dans cette tenture. C’est sans doute pourquoi celle-ci — dont les visiteurs de Beauvais ont pu admirer trois exemplaires — eut un I1RAUN. En haut : FRANÇOIS DESPORTES.— PORTRAIT DE L’AUTEUR (muste ou Lovvsn:). 4}?, En bas : TENTURE DES NOUVELLES-INDES. LA CHASSE A L’ARC. (MANUFACTURE DES GOBELINS.— XVIII° SIÈCLE). . • 1.•1(11.,••■MeRgem1111•01.11/101•.1••■■■••■••■>,eakOnele…..,…«…,j, ,, . , . • • et.. si grand succès. Mise sur mé-tiers en 174o, elle fut répétée plus de douze fois jusqu’à la Révolution et l’on peut compter cent deux pièces sor-ties des ateliers Cozette, Le Blond et Neilson jusqu’en 1786. Chaque série comptait huit pièces représentant : Le tigre attaquant un zèbre, Les deux taureaux, L’Éléphant. Le Chasseur au repos, Le Combat d’Animaux, La Négresse portée dans un hamac, Le Chameau. La Chasse à l’arc. La Collection nationale de la France possède encore 21 pièces de cette Nouvelle tenture des Indes qui est, l’on peut dire, universellement répan-due. En effet, le succès qu’elle eut à l’époque la désigna particulièrement pour les FIND ART DOC