wm■-■ »..■ • • – • 7.j7.11 • Ce’ •ige heal ne.td pre Urrr ept n ledre. .froa n (el ,msnesi amer, 4fylmf LES APÔTRES ET LES DISCIPLES TIENNENT CONSEIL. tir PrIelnfdll. •• (came (.0 orme te tenfivmmv. 5,en t ‘ in rem e, +-MM » e,r., niro n hezelm CGICIIL CATALA. SAINT ÉTIENNE CONSACRÉ DIACRE. LES TAPISSERIES DE SAINT ÉTIENNE DU MUSÉE DE CLUNY LE Musée de Cluny possède, parmi ses précieuses collections, un des plus intéressants. et des plus rares spécimens de l’art textile de la fin du xve siècle. Il s’agit. de cette belle suite de tapisseries composée de douze piices et représentant, en vingt-trois scènes, la légende de saint Étienne, sa vie, son martyre et l’histoire de ses reliques. Elle fut offerte à la cathédrale d’Auxerre vers l’an 15oo, par Jean de Baillet (I), évêque de cette ville, en reconnaissance de certains avantages qui lui avaient été accordés, à l’occasion de son élévation à l’épiscopat, par les chanoines, membres du Chapitre. Cette tenture, d’une hauteur uniforme de 1 m. 70, mesure, dans son ensemble, 44 mètres de longueur. Elle servit, pendant près de trois siècles, à i:Worer, aux grandes fêtes et aux principales cérémonies religieuses, la partie supérieure du choeur de la cathédrale, au des-sus des stalles où prenaient place les haut dignitaires de l’Église. Elle aurait même fait l’admirâtion du roi Louis XIV lors de son passage à Auxerre, rapporte l’abbé Leboeuf dans son ouvrage : La Prise nd’A,uxerre par les Huguenots, publié en 1721. Après de nombreuses vicissitudes, nous la retrouvons au Miisée de Cluny en bon état de n conservation ; seules, les laines de couleur brune ont en partie dis-(1) Jean de Baillet, troisième du nom, fut d’abord Conseiller au Parle-ment de Paris en 1475. Deux ans plus tard, en 1477, il achetait d’Errer-rand, évêque d’Auxerre, l’évêché de cette ville, dont il resta titulaire jus-qu’à sa mort en 1515. Son père, Jean de Baillet, seigneur de Sceaux, Conseiller au Parlement de Paris, avait épousé Nicole de Fresne, fille de Pierre, seigneur de Potherive. paru, rongées par l’oxyde de fer dont on faisait usage aux siècles précédents pour obtenir des nuances fon-cées. Des mains inhabiles ont remplacé ces laines par de plus grossières au moyen de regrettables « reprises s A part ces fâcheuses réparations, les tapisseries de saint Étienne ont gardé, avec tout leur éclat d’antan, la richesse de leurs tons primitifs que, seule, la patine du temps a légèrement adoucis et atténués. Les armoiries du donateur, surmontées de la crosse épiscopale, d’azur à une bande d’argent accompagnée de deux dragons ailés, plusieurs fois répétées sur ces tapis-series, donnent une précieuse indication quant à leur dite de fabrication, en limitant celle-ci entre le sacre de Jean de Baillet (1477) et sa mort (1515). De plus, une lettre de remerciement adressée, en 1487, par les cha-noines à leur évêque, pour le don qu’il se propose de faire à la cathédrale, précise encore la question et rend vraisemblable l’hypothèse de la mise sur métier des dites tapisseries en 1487 ou 1488. Cette tenture mesure soixante-quinze mètres carrés environ ; un ouvrier habile pouvant en tisser deux ou trois mètres par an, il a suffi que trois ou quatre tapissiers au plus entre-prennent ce travail pour le terminer dans l’espace d’une dizaine d’années. On peut donc situer, sans crainte d’un gros écart, entre les années 1488 et 150o, l’exécution complète de la tenture qui nous occupe. L’aspect général de ces douze panneaux, l’examen attentif de leur facture et notamment l’emploi abondant du rouge pourpre, couleur bien particulière à la capitale È91.ND ART DOC