236 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE des Nye et xvie siècles français, italiens et allemands ; des peintures de van Dyck, Guardi, Tiepolo, Lawrence, Chardin ; des pastels de Perronneau et de La Tour ; des dessins de Watteau, Fragonard, de Ingres; des terres cuites importantes de Pajou, Houdon, le tout réuni avec amour et choisi avec le goût le plus sûr. 31 mai. — Vente de bons tableaux an-ciens et modernes, dont l’un par Mime Vi-gée-Lebrun, représente Lady Hamilton en Sibylle (Baudoin). Fin mai. — Vente — qui sera une bonne aubaine pour les amateurs de céra-mique — des collections de faïences et porcelaines ancien-nes, ainsi que des :objets d’art de Mmo J. Brasseur, de Lille (Desvouges, com.-pris. ; Pape, expert). Au cours des vingt dernières années, Mme Brasseur s’était signalée dans toutes les grandes ventes par des achats retentissants ; ne con-voitant jamais que des pièces hors ligne, elle ne supportait guère de s’avouer vaincue dans la lutte des enchères. Il s’agit donc là d’une vente de premier ordre et qui per-mettra de faire une expé-rience: il sera, en effet, curieux de constater si la méthode de Mmo Brasseur, qui consistait à acheter de très bonnes cho-ses, quitte à les payer au maximum, n’est pas, en défi-nitive, la meilleure. On avait craint, pendant la guerre, que la collection Bras-seur, demeurée à Lille pendant l’occupation allemande, ne fût détruite ou pillée. On était heureusement parvenu à l’em-baller et à la soustraire à toutes les investigations des Allemands. 2 juin. — Vente de l’atelier du peintre Gaston La Touche (Galerie Petit, Lair-Dubreuil). 3, 4, 5 juin. — Troisième z8, 19, 20 juin. — Vente de Milo D., composée d’une importante série de tapis-series d’Aubusson et de Beauvais. Milo D. a fait hériter le Musée des Arts Décoratifs d’un magnifique legs des plus précieuses dentelles de sa collection (Baudoin). 23 au 28 juin. — Vente des antiquités, médailles, objets d’art et ameublement de la collection du professeur Pozzi. (Lair-Dubreuil, Sambon, Féral et Feuardent.) For, 2 juillet. —Quatrième vente Hcent-schel, à l’Hôtel Drouot. 4. 5 juillet. — Livres précieux, princi-palement sur les arts, appartenant à d’armoirie polychrome et or : 16.000 fr.) *•„ La première vente Hcentschel s’est terminée sur un total de 2.581.003 francs, donnant une plus-value de près de cinq cent mille francs sur les estimations des experts. Le Musée des Arts Décoratifs a acquis quelques beaux échantillons d’ar-genterie et de mobilier. La Ville de Paris a acquis pour la collection Dutuit le ma-gnifique et rare morceau de Savonnerie à personnages pour 53.000 francs et trois beaux sièges d’époque Louis XV. Les sièges et l’argenterie semblent obtenir la suprême faveur du public ; à noter aussi le nombre croissant d’ama-teurs de fragments de bronze vente de porcelaines et faïences de la collection Papillon. ii juin. — Troisième vente Hcentschel ; vente des boi-series dans l’hôtel de la rue Théry. 12 juin. — Vente Marcel Cottreau (Baudoin). Composée de tableaux d’une excellente provenance, puisqu’ils ont fait partie de l’ancienne collection for-mée parie amateur très averti, M. Cot-treau pè. On y verra un beau primitif flamand; une madone de Francia, des ta-bleaux hollandais de Weenix, de Witt, Hobbema et surtout un Metsu et un por-trait, par Mirevelt. Voilà longtemps qu’un pareil ensemble de toiles n’a passé en vente ; le public se trouve sans cesse en présence de tableaux du xvilio siècle, de l’école 1830 ou de l’école moderne ; il sera intéressant de voir comment il accueille aujourd’hui les maltres de l’école des Pays-Bas ; il est à prévoir que cet accueil sera très sympathique. 16, 17, 18, 19 juin. — Vente à la Gale-rie G. Petit des tableaux et dessins an-ciens et modernes, mobilier ancien, com-posant la collection L. M. (Lair-Dubreuil). FR. BOUCHER. (VENTE H. MICHEL-LÉVY). M. X. (Lair-Dubreuil, Rapilly.) 9 juillet. — Vente de l’atelier Courbet, à la Galerie G. Petit, (Lair-Dubreuil, Tedesco). Il ne faudrait pas croire que cette ra-pide énumération des diverses ventes à venir soit complète. Elle donnera seule-ment un aperçu de l’extrême activité du marché artistique parisien en cette saison qui aura vu éclore la paix du monde. Ventes récentes La première vente de céramique de M. Papillon a réuni au delà des routes les espérances. Les faïences de Marseille ont atteint des prix insolites et l’emballe-ment s’est manifesté sur les faïences de Delft (no 309, plat à décor chinois poly-chrome : 16.200 fr.; assiette à décor du xvine siècle. *•, On nous a assuré que la vente des tableaux de M. De-nys Cochin avait failli ne pas avoir lieu quelque temps avant la s ente, le collectionneur da-nois M. Hanssen — on se souvient qu’il est coutumier du fait — avait fait l’offre, qui fut refusée, de 700.000 francs par un ‘,ensemble qui réalisa environ 65o.00o francs. Signalons, dans la vente Jeuniette, les hauts prix at-teints par les manuscrits ornés de miniatures persanes : no 232, Poèpie persan 41.000 francs (à M. Patapan); no 233, Livre des rois, daté 1.487, 9.100 fr. (à M. Logé); no 234, manus-crit persan, 54.005 francs (à M. Demotte); no 235, Coran persan, 12.050 francs (à M. Pa-tapan), etc. ,,•. La hausse continue sur les estampes du xvi lie siècle persiste malgré le grand nom-bre de pièces jetées sur le marché. Dans les estampes modernes notons une adjudi-cation sensationnelle de 29.85o francs (à M. Le Garrec) d’une suite de douze estampes par Meryon. „,•, A noter aussi dans la vente de la collection Etienne Goujon, le prix de 130.000 fr., donné par un amateur pour un impor-tant et magnifique pastel de Degas, l’Étoile de la danse. M. Goujon avait acheté ce pastel avec un autre, en 1888, à un marchand de tableaux aujourd’hui disparu, le père Portier, pour le prix de 2.000 francs. Il revendit aussitôt l’une des deux pièces pour 800 francs et conserva l’Étoile de la danse qui lui reve-nait ainsi à 1.200 francs. A propos de Degas, le chiffre total atteint, jusqu’à ce jour, par la vente de son atelier est de 10.344.711 francs. Les plus récentes vacations ont fourni des prix encore très honorables, avec une moyenne de 2.000 à 4.000 francs, bien que les des-sins qui les composaient ne puissent être, à vrai dire, considérés que comme des fonds de cartons. Degas lui-même les cachait soigneusement et eût sans doute regretté de voir livrées aux enchères des oeuvres qui n’ajoutent pas grand ‘chose J, FIND ART DOC